Abstract

Abstract:

Ovid (Fast. 5.429–444) tells us that the Romans undertook the rites of the Lemuria on three nights in May to appease the lemures, the restless dead. Details of the performance of this ritual remain obscure, however, as does the identity of the ghosts it aimed to address. This article argues that the Lemuria is best understood as a domestic ritual meant to placate a family’s untimely dead. Individuals cut down in relative youth by disease or misfortune were thought to be barred from rest until their natural time had been fulfilled. Consideration of the demographic complexion of Roman society suggests that any given family would have suffered a number of untimely deaths. The Lemuria’s purpose of protecting the domus—understood in terms both of people and of space—against the restless dead gains particular urgency in light of Roman means of disposing of dead infants.

Résumé:

Ovide (Fast. 5.429–444) nous informe que les Romains effectuaient les rites de la Lémurie trois nuits en mai pour apaiser les lémures, les morts agités. Les détails de la réalisation de ce rituel restent cependant obscurs, tout comme l’identité des fantômes avec lesquels il visait à communiquer. Cet article soutient que la Lémurie est mieux comprise comme un rituel domestique destiné à apaiser les morts prématurés d’une famille. Les individus décédés dans leur jeunesse à cause de maladie ou d’accident malchanceux étaient considérés comme interdits de repos éternel jusqu’à ce que leur temps de vie naturel ait été accompli. Considérant les caractèristiques démographiques de la société romaine, il est clair que chaque famille aurait subi plusieurs morts prématurées. Le but de la Lémurie de protéger la domus—comprise à la fois en termes de personnes et d'espace—contre les morts agités acquiert une urgence particulière quand on réfléchit aux méthodes romaines, utilisées pour s’occuper des corps des enfants morts.

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