Abstract

Abstract:

Thanks to the work of scholars such as Brent Shaw, it has long been recognized that both pagan and Christian infants are underrepresented on tombstone inscriptions in the city of Rome. However, attention has not been given to the differences between pagan and Christian commemorations of the few infants who did receive epitaphs. This study compares the evidence of Corpus Inscriptionum Latinarum 6 and Inscriptiones Christianae Urbis Romae to demonstrate that pagan commemorations of infants were significantly less frequent than those of their Christian counterparts, and that the former were more likely to be commemorated by a person in a quasi- parental role than were the latter. At the same time, Christian women tend to be praised on their tombstones for giving birth to large numbers of children, suggesting that Christians enumerated births rather than living children, while, in contrast, pagan women’s commemorations counted only survivors. This article argues that the reason for differences in commemorative tendencies between pagans and Christians is to be located in their contrasting ideas about the nature of pietas, the role of pietas in identifying a human as a community member worthy of commemoration, and an infant’s ability to embody this social value.

Résumé:

Grâce au travail de chercheurs comme Brent Shaw, on reconnaît depuis longtemps que les enfants païens et chrétiens sont sous-représentés sur les inscriptions de pierre tombale de la ville de Rome. Cependant, les différences trouvées entre les commémorations païennes et chrétiennes des quelques enfants qui ont reçu des épitaphes n’ont pas été étudiées. Cette étude compare les preuves de Corpus Inscriptionum Latinarum 6 et Inscriptiones Christianae Urbis Romae pour démontrer que les commémorations païennes des nourrissons étaient significativement moins fréquentes que celles de leurs homologues chrétiens, et que les premiers étaient plus susceptibles d’être commémorés par une personne dans un rôle quasi parental que les derniers. En même temps, les femmes chrétiennes ont tendance à être félicitées sur leurs pierres tombales pour avoir donné naissance à un grand nombre d'enfants, suggérant que les chrétiens énuméraient les naissances plutôt que les enfants vivants, alors que les commémorations païennes comptaient seulement les survivants. Cet article soutient que la différence des tendances commémoratives entre les païens et les chrétiens réside dans leurs idées contrastées sur la nature de pietas, le rôle de pietas dans l’identification d’un humain comme membre de la communauté digne de commémoration et la capacité du nourrisson à incarner cette valeur sociale.

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