In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Reviewed by:
  • Les Grandes Dates de l'histoire économique et sociale de la France dir. by Gérard Vindt
  • Edward Ousselin
Les Grandes Dates de l'histoire économique et sociale de la France. Sous la direction de Gérard Vindt. Paris: Les Petits Matins, 2017. 383 pp.

De l'an mil à nos jours, à travers des dates importantes: tel est l'objectif et le format de cet ouvrage. Chacune des soixante-six entrées (d'une longueur de quatre à cinq pages, en moyenne) est consacrée à un sujet précis. Par exemple: '1360: la naissance du Franc'; '1539: le grand "tric" des imprimeurs'; '1695: Louis XIV crée la capitation'; '1788: le point culminant de l'économie esclavagiste'; '1818: la naissance du livret A'; '1895: la fondation de la CGT'; '1919: un baccalauréat pour les filles'; '1962: le lancement de la PAC'; '1998: les 35 heures'; '2012: la création du ministère du Redressement productif'. De nombreuses entrées terminent par des indications bibliographiques. Dans son Avant-propos, Gérard Vindt insiste sur le fait que 'les événements marquants de l'histoire économique et sociale s'inscrivent dans des processus à long terme' (p. 15). Cependant, les dates, qui 'sont autant de jalons de notre histoire' (p. 16), restent utiles pour indiquer des étapes historiques décisives ou des périodes de transition. Du point de vue des enseignants, l'avantage d'un tel livre, qui présente brièvement les moments les plus significatifs de mille ans d'histoire, c'est de faire ressortir de façon limpide, sur de longues durées, à la fois les transformations et les continuités socio-économiques de la France. Ainsi, lorsqu'en 1163 'le concile de Tours condamne le prêt à intérêt', il ne s'agit pas seulement d'un interdit religieux ayant des effets sur la vie économique au Moyen Âge, mais d'une question qui continuera à faire l'objet de débats jusqu'à la Révolution. De même, en 1720, le premier krach boursier de l'histoire, 'John Law et la bulle de la Compagnie du Mississippi' aura des conséquences à long terme en France sur le conservatisme financier en général et sur l'hostilité au papier-monnaie en particulier. Au cours de la période révolutionnaire, la visée de la suppression des corporations et de l'interdiction des syndicats ('1791: les lois d'Allarde et Le Chapelier') n'était pas seulement de réprimer toute forme de contestation ouvrière, mais aussi et surtout d'éliminer les 'corps intermédiaires' entre l'État et les citoyens. Il a fallu environ un siècle ('1884–1901: les lois sur la liberté syndicale et la liberté d'association') et de nombreux bouleversements institutionnels avant que la Troisième République reconnaisse l'utilité sociale des associations et des syndicats. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la courte durée du Gouvernement provisoire dirigé par Charles de Gaulle ne l'a pas empêché d'avoir des conséquences encore visibles de nos jours sur le 'modèle social français', qui est caractérisé par la place centrale de l'État ('1944–1946: la naissance de l'État social'). Évidemment, chaque lecteur pourra juger du poids relatif attribué à certaines dates ou à certains événements. On pourrait se demander pourquoi aucune entrée n'est consacrée à la transformation de Paris sous la direction du préfet Haussmann, ou à l'Exposition coloniale de 1931, ou encore au lancement du nouveau franc en 1960. Ceci dit, ce livre est à recommander aux enseignants de cours de société et culture. [End Page 468]

Edward Ousselin
Western Washington University
...

pdf

Share