Abstract

Abstract:

On 30 April 2015, hundreds of Vietnamese Canadians congregated on Parliament Hill in Ottawa, the nation’s capital, to commemorate the fortieth anniversary of the end of the Vietnam War and to celebrate the proposed state-sponsored construction of the Memorial to the Victims of Communism. Amidst a sea of Canadian and South Vietnamese flags, former refugees denounced the Vietnamese government for its human rights abuses, focalizing the “problem” of forced migration and refuge(es) on the issue of rights over those of war and geopolitical conflict. This telling scene demonstrates how Vietnamese diasporics remember their histories and negotiate their place within the Canadian national imaginary through the discourse of human rights. It reveals how such rememberings are legitimated and appropriated by the state and how they work to construct a particular understanding of the “good” of refuge. Employing the commemoration event in Ottawa as a site of analysis, this article explores the entanglements of refugee discourse and human rights. The mobilization of human rights by former refugees, as a form of national visibility, necessitates an examination of the ways in which refugees have relied upon the language of rights to make various claims: for asylum, for recognition, for diasporic agency, and for community formation. Human rights, then, do not just form the basis for claiming legal status as “refugees” but also critically function as a force that sustains various collective identities (personal, diasporic, and national) produced in the aftermath of migration and refuge.

Résumé:

Le 30 avril 2015, des centaines de Vietnamo-Canadiens se sont rassemblés sur la colline parlementaire, à Ottawa, afin de célébrer le quarantième anniversaire de la fin de la guerre du Vietnam et le projet de construction d’un monument, commandité par l’État, à la mémoire des victimes du communisme. Devant une mer de drapeaux canadiens et sud-vietnamiens, d’anciens réfugiés ont dénoncé les violations des droits de l’homme par le gouvernement vietnamien en liant le « problème » de la migration forcée et des réfugiés à la question des droits plutôt qu’à celle de la guerre et du conflit géopolitique. Cette scène révélatrice montre que c’est par l’intermédiaire du discours sur les droits de l’homme que la diaspora vietnamienne se souvient de son histoire et dessine sa place dans l’imaginaire national canadien. La scène illustre également la manière dont l’État légitime cette forme de souvenir et se l’approprie, et l’usage qui en est fait dans la construction d’une certaine compréhension du « bien » associée à la notion de refuge. En se servant de l’évènement commémoratif d’Ottawa comme lieu d’analyse, cet article explore l’entrelacement du discours des réfugiés et des droits de la personne. La mobilisation des droits de l’homme par les anciens réfugiés, en tant que forme de visibilité nationale, exige l’examen de la façon dont les réfugiés emploient le langage des droits pour fonder différentes réclamations : droit à l’asile, droit à la reconnaissance, droit d’agir de la diaspora et droit à l’identité communautaire. Les droits de l’homme ne sont donc pas seulement le fondement permettant de réclamer le statut de réfugié ; de manière capitale, ils servent de force alimentant les diverses identités collectives (personnelle, diasporique et nationale) nées des suites de la migration et du fait de devoir chercher refuge.

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