Abstract

Abstract:

Bodies affected by Agent Orange trouble judicial and psychic notions of “reparation” as they become the sight/site of repair on behalf of national body politics. The simultaneous public display and quarantined seclusion of bodies affected by the herbicide point toward the ambivalent role of disabled bodies in Vietnam. In my discussion, I analyze how the surgical separation of conjoined twins Việt and Ðức Nguyễn came to represent an act of reparation that meant to rhetorically unite Japan and Vietnam against the United States. Through analyses of a book titled Cheer Up Viet and Duc and a music video collaboration between Vietnamese and Japanese pop musicians, I discuss how attempts to “heal” disability conflate non-normative bodies with wartime trauma, thereby reproducing a eugenic narrative that seeks to eradicate disability as a demonstration of neo-liberal modern progress. Against these dominant narratives of repair, I suggest that the transnational circulation of Agent Orange creates networks that are dependent upon recognizing a shared, and differentially distributed, vulnerability to contamination.

Résumé:

Les corps atteints par l’agent orange brouillent les aspects judiciaires et psychiques de la notion de réparation, dans la mesure où ils sont le lieu visible des réparations du corps national meurtri par la politique. Que les personnes atteintes par l’herbicide soient simultanément exposées au public et mises en quarantaine met en évidence le rôle ambigu des corps handicapés au Vietnam. J’analyse ici la manière dont la séparation chirurgi-cale des jumeaux siamois Việt et Ðức Nguyễn en est arrivée à représenter un acte réparateur signifiant l’union rhétorique du Japon et du Vietnam contre les États-Unis. À partir de l’analyse d’un livre intitulé Cheer Up Viet and Duc et d’une vidéo musicale réalisée en collaboration par des musiciens populaires vietnamiens et japonais, je défends l’idée que les tentatives de « guérir » les handicaps fusionnent les corps a-normaux et le trauma de la guerre, et que cela reproduit le récit eugénique qui cherche à éradiquer le handicap afin d’illustrer le progrès moderne néolibéral. Contre ces récits dominants de la réparation, je soutiens que la circulation transnationale de l’agent orange crée des réseaux qui reposent sur la reconnaissance d’une vulnérabilité commune, et inégale, à la contamination.

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