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  • La Nouvelle de langue française de 1940 à 2000: un répertoire critique par année de 6060 titres. Édition remaniée et augmentée des trois bibliographies critiques de la nouvelle de langue française (1989, 1992, 2005) par René Godenne
  • Edward Ousselin
La Nouvelle de langue française de 1940 à 2000: un répertoire critique par année de 6060 titres. Édition remaniée et augmentée des trois bibliographies critiques de la nouvelle de langue française (1989, 1992, 2005). Par René Godenne. Genève: Slatkine, 2017. 929 pp.

Contrairement aux précédentes bibliographies de René Godenne, ce répertoire est organisé par année et non plus par auteur. Il y a six parties, chacune correspondant à une décennie. Chaque texte ou recueil de nouvelles est catégorisé (quotidien social, fantastique, érotique, science-fiction, humour noir, etc.) et le plus souvent agrémenté de commentaires critiques et/ou de citation(s). À la fin de chacune des six sections, on trouve des tableaux récapitulatifs, des indications sur le nombre de recueils de nouvelles publiés par chaque maison d’éditions, des renseignements sur les prix attribués aux auteurs, des listes de revues spécialisées dans la publication de nouvelles, et des titres de textes critiques sur la nouvelle en tant que genre littéraire. Dans son Introduction, Godenne insiste sur le fait qu’il a ‘toujours eu en mains’ (p. 18) chacun des 6060 titres répertoriés dans cet épais volume, qui est évidemment le résultat de nombreuses années de recherche et de [End Page 309] classification. Pour se servir de cet ouvrage, les chercheurs se reporteront naturellement à l’Index des auteurs (une quarantaine de pages), qui renvoie à l’année de publication de chaque titre. À l’entrée ‘Daeninckx, Didier’, par exemple, correspondent quatorze années différentes. Godenne consacre également une longue section de ce livre à ‘31 noms à distinguer’. Cette section plus sélective (dont fait partie Daeninckx), qui réunit ‘une liste de noms [d’auteurs de nouvelles], tenus pour majeurs ou considérés comme importants’, est nécessairement plus subjective, puisqu’elle résulte, comme l’indique Godenne, ‘d’un choix personnel que je revendique’ (p. 777). Au-delà du travail de recension et de classification, Godenne présente dans son Avant-propos un véritable plaidoyer pour la nouvelle, pour sa place dans l’histoire de la littérature, pour la nécessité d’en intégrer le développement dans les ouvrages historiques. Il s’insurge contre les ‘voies stériles de la théorie littéraire’ (p. 10) et contre les ‘carences de l’histoire littéraire’ (p. 13) qui selon lui ne tiennent pas compte de la diversité du genre ou tendent à en réduire l’importance. Godenne rappelle qu’il ‘n’y a pas une forme de nouvelle, mais plusieurs’ (p. 12). De même, il trouve choquant le fait que la nouvelle occupe relativement peu de place dans la plupart des ouvrages consacrés à l’histoire de la littérature: ‘Des genres littéraires, le roman, le théâtre, la poésie, la nouvelle serait donc le seul à ne pas avoir d’histoire!’ (p. 14). En particulier, il refuse de limiter l’étude du genre à l’âge d’or qu’aurait été le dix-neuvième siècle, avec des auteurs justement célèbres (Maupassant, Mérimée ou Daudet), mais qui devraient être intégrés à une histoire plus large du développement de la nouvelle, au lieu d’être représentés comme en constituant le sommet ou l’aboutissement. Pour Godenne, la nouvelle a continué d’être un genre florissant au vingtième siècle. D’autre part, bien que notre siècle ne fasse pas partie de son champ d’investigation, quelques pages de ce livre sont allouées à la ‘nouvelle dans les premières années du xxie siècle’ (p. 877). Cet ouvrage de référence sera une précieuse ressource pour les spécialistes de la seconde moitié du vingtième siècle.

Edward Ousselin
Western Washington University
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