Abstract

Abstract:

Old French (OF) determiners (D), which are optional, show a three-way split between definite (DEF), indefinite(INDF), and expletive(EXPL) D. We develop a nano-syntactic analysis of these three paradigms, according to which the nominal spine is associated with a series of functional heads that include Number, Gender, D, and Kase. We test the predictions of the formal analysis with a quantitative analysis of corpus data from two 12th century Anglo-Norman texts – Le voyage de saint Brendan (B) and Lais de Marie de France (MdF) – which indicates that over a 60-year span, there are changes in the distribution of D. This presents itself in three ways. First, a decline in expletive D in MdF correlates with an increase in the use of D with masculine (M) non-count nouns (nNON-CT) Second, while B lacks an overt indefinite plural (PL)D, MdF has one in the form of des. Third, with count nouns(nCT), while feminine (F) nouns favour the absence of determiners in B, there is no gender effect in MdF. While the first two changes are predicted by the formal analysis, the third is not. More broadly, the results of our quantitative study provide a more nuanced picture of the factors that govern the distribution of D in OF: they confirm that – relative to conditioning the absence of D (D-drop) – definiteness, grammatical function, and number are stable factors, gender is not a stable factor, and word order does not play a significant role.

Résumé:

Les déterminants de l'ancien français, qui ne connaissent pas toujours de réalisation phonologique, présentent une division tripartite : le défini, l'indéfini et l'explétif. Dans cet article, nous développons une analyse nano-syntaxique de ces trois paradigmes, selon laquelle à l'échine nominale est associée une série de têtes fonctionnelles dont Nombre, Genre, D et Kas. Nous testons ensuite les prédictions de cette analyse formelle en la soumettant à une analyse quantitative réalisée à partir de deux textes du 12e siècle rédigés en anglo-normand – Le voyage de saint Brendan (B)et Lais de Marie de France (MdF) – qui nous permettent de déceler des changements dans la distribution du D sur une période de 60 ans, changements qui se manifestent selon trois axes. D'abord, une décroissance du D explétif est à mettre en lien avec une augmentation des D réalisés phonologiquement avec les noms masculins non comptables. Ensuite, on note dans MdF l'émergence du D indéfini pluriel, des, déterminant qui n'apparait pas dansB. Finalement, alors que les noms féminins favorisent l'absence de D avec les noms féminins comptables dans B, on ne remarque pas un tel phénomène dans MdeF. Alors que notre analyse formelle prédit les deux premiers changements, ce n'est pas le cas pour le dernier. Dès lors, les résultats de notre analyse quantitative donnent une image plus fine des facteurs qui influencent la distribution de D en ancien français; ils confirment, à l'égard des facteurs conditionnant l'absence de D (D-drop), que la définitude, la fonction grammaticale et le nombre sont des facteurs stables, alors que le genre ne l'est pas et que l'ordre des mots ne joue aucun rôle significatif.

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