Abstract

Abstract:

Semonides' poem on women (fr. 7W) is the longest surviving specimen of early ἴαμβος. Despite its length, however, the poem remains elusive, and its generic affiliations with the tradition associated with Archilochus and Hipponax are unclear. Invective has often been seen to stand near the heart of ἴαμβος and in antiquity Semonides was regularly aligned with Archilochus and Hipponax as an ἰαμβοποιός—perhaps even as the πρῶτος εὑρετής of the genre, according to some (Suda σ 431 Adler = test. 7a Pellizer–Tedeschi)—but there is little in the surviving fragments that supports this view, and it is perhaps a telling point that the name of Semonides' personal enemy, preserved by Lucian (Pseudol 2 = test. 12 Pellizer-Tedeschi), cannot be made to fit an iambic line without emendation. While fr. 7 seems to lack specific personal targets, it nonetheless employs strategies of abuse and mockery familiar from ἴαμβος and comedy. Of particular interest are the poem's affinities with beast fable, which were also prominent in the epodes of Archilochus. Semonides does not use any particular narrative, but the creation of different women from a variety of animals recalls fables such as 50 and 240 Perry. It is the purpose of this article to explore the use of such fables in early ἴαμβος with particular emphasis on Semonides' poem. It is shown to reflect the influence of a particular kind of creation story that is also found in Hesiodic poetry and Old Comedy.

Résumé:

Le poème de Sémonide sur les femmes (fr. 7W) est le plus long spécimen d'ἴαμβος archaïque qui ait survécu. Malgré sa longueur, cependant, le poème reste évasif et ses affiliations génériques avec la tradition associée à Archiloque et Hipponax ne sont pas claires. L'invective est en effet souvent considérée comme apparentée à l'ἴαμβος et, dans l'Antiquité, Sémonide était régulièrement cité aux côtés d'Archiloque et d'Hipponax comme ἰαμβοποιός-peut-être même comme le πρῶτος εὑρετής du genre, selon certains (Souda, σ 431 Adler = test. 7a Pellizer-Tedeschi) – mais les fragments qui nous sont parvenus supportent difficilement cette vue et il est peutêtre révélateur que le nom de l'ennemi personnel de Sémonide, préservé par Lucien (Pseudol. 2 = test. 12 Pellizer-Tedeschi), ne puisse pas être fait pour s'adapter à un vers iambique sans correction. Quoique le fr. 7 semble dépourvu de cibles personnelles spécifiques, il emploie néanmoins les stratégies d'insultes et de moqueries familières à l'ἴαμβος et à la comédie. D'un intérêt particulier sont aussi les affinités du poème avec les fables animalières, qui occupent également une place prééminente dans les épodes d'Archiloque. Sémonide n'utilise aucun récit particulier, mais la création de différentes femmes à partir d'une variété d'animaux rappelle des fables telles que la 50 et 240 Perry. Cet article a donc pour objectif d'étudier l'utilisation de telles fables dans l'ἴαμβος archaïque, en portant une attention particulière au poème de Sémonide. Il est montré que cet usage reflète l'influence d'un genre particulier de récit de création qui se trouve aussi dans la poésie hésiodique et la comédie ancienne.

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