Abstract

In “Risking Nationalism: NAFTA and the Limits of the New American Studies” (1997), Bryce Traister draws on Amy Kaplan to caution against favouring models of pluralism in American studies that leave “national borders intact without interrogating their formation” (Kaplan 15). Conversely, many Canadianists remain deeply sceptical about both borderlands studies and hemispheric studies. Rather than dismissing American depictions of Canada outright as clichéd and stereotyped, it would behove scholars to consider why there is a long-standing American tradition of writers employing Canada, literally and figuratively (frequently by moving characters across the forty-ninth parallel), to deeply explore American concerns and why this fictional migration matters—both for Canadians and Americans. This article inverts the fearful presumptions cultivated by Canadians about America by using Richard Ford’s Canada as a test case for such an analysis.

Résumé:

Dans « Risking Nationalism: NAFTA and the Limits of the New American Studies » (1997), Bryce Traister s’inspire d’Amy Kaplan pour lancer un avertissement contre la préférence accordée, dans les études sur les Amériques, aux modèles de pluralisme qui laissent « intactes les frontières nationales sans remettre en cause leur formation » (Kaplan, p. 15). Inversement, de nombreux canadianistes éprouvent toujours un profond scepticisme à l’égard des découpages effectués selon les territoires ou les hémisphères. Or, plutôt que de rejeter d’emblée le Canada décrit par les auteurs étatsuniens sous prétexte qu’il est trop stéréotypé, les chercheurs ont intérêt à fouiller les raisons qui expliquent, d’une part, l’existence de cette longue tradition consistant pour les écrivains du sud de la frontière à explorer leurs problèmes nationaux en se servant littéralement et figurativement du Canada (souvent en déplaçant leurs personnages d’un côté à l’autre du 49e parallèle) ; et, d’autre part, l’importance de cette migration fictionnelle, tant pour les Canadiens et pour les Étatsuniens. Analysant le roman Canada, de Richard Ford, comme un cas type, cet article renverse les présomptions nourries par la peur que les Canadiens entretiennent au sujet des États-Unis.

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