Abstract

Abstract:

“Quelque chose d’ancien [qui] remonte lentement du fond”: dans ses Écrits sur l’art, Philippe Lacoue-Labarthe est attentif à une transfiguration où le mimétisme, mythe par excellence de l’art, est retourné en “mimêsis de rien.” Ce fil rouge trouve dans sa pensée de l’art “sa forme matricielle dans la paradoxie mimétique,” appelant elle-même une lecture double: “double postulation” de l’archaïque et du moderne, “retour de mythologie” qui maintient chez lui un certain privilège à “l’élémentaire.” Mais si l’art doit tenir le “pas gagné” envers la religion et l’esthétique, comment penser ce recours au mythe, son ouverture, ses limites? Cet article s’attache au retour insistant de cette référence à l’archaïque et à ses figures qui marque un rapport à la fois fini et infini, sans fin, à l’affect de vérité, de beauté, qui importait tant à Lacoue-Labarthe.

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