Abstract

Abstract:

This article draws on commentary and articles published in the Canadian Wheelman’s Association’s (CWA) journal—The Canadian Wheelman—during its first four years (1883–87), as this group of elite young men developed a distinctive Anglo-Canadian cycling identity in the face of pressure from their US counterparts to become a subordinate state division of the larger US Wheelmen organization. The League of American Wheelmen proposed the absorption of the CWA as a fitting termination. In a small way, this episode exemplifies American attitudes toward Canada at a time of rapid American expansion and Canadian resistance to that project. Events indicate the emergence among Canadian wheelmen of a distinctive national identity that retained close allegiance to British cycling culture, adapted to the long winters by engaging in complementary winter sports, took pleasure in boisterous club gatherings, rode with enthusiasm during the cycling season, and ultimately defied geopolitical pressure to be absorbed into the American system.

Résumé:

Cet article analyse les commentaires et les articles publiés dans The Canadian Wheelman, la revue de l’association cycliste canadienne, la Canadian Wheelman’s Association (CWA), pendant les premières années de sa publication (1883–87). De jeunes hommes issus de l’élite construisaient à cette époque leur identité distincte de cyclistes anglo-canadiens, résistant ainsi à la pression de leurs homologues étatsuniens qui auraient voulu que l’association canadienne se subordonne à l’association cycliste de leur propre pays, plus nombreuse. L’absorption de la CWA par la League of American Wheelmen leur semblait une fin souhaitable. Quoiqu’anecdotique, cet épisode est typique de l’attitude des États-Unis envers le Canada à l’époque de leur expansion rapide, et de la résistance des Canadiens à cette expansion. Ces évènements rendent compte de l’émergence, chez les cyclistes canadiens, d’une identité nationale propre. Celle-ci conserve son allégeance à la culture cycliste britannique, s’adapte au climat en pratiquant des sports complémentaires en hiver, s’adonne joyeusement aux bruyantes réunions de club, pédale avec enthousiasme pendant la belle saison et résiste, tous comptes faits, à la pression géopolitique qui voudrait la voir être absorbée par le système étatsunien.

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