Abstract

Résumé:

A la Belle Epoque, la France accueillait une importante colonie américaine, très francophile. Elle comptait une minorité, riche et influente, d'hommes d'affaires et de grands bourgeois, intégrés ou souhaitant s'intégrer à la haute société française. Elle avait fondé très tôt des organisations qui contribuaient à maintenir son « américanité » : deux églises (1857 et 1886), la chambre de commerce (1894), le club américain (1904) et l'Hôpital américain (1909). La colonie américaine avait reproduit en France les traditions américaines de philanthropie et lorsque la guerre éclata, les initiatives charitables furent nombreuses pour aider leur pays d'accueil malgré la politique de neutralité américaine. La plus rapide de toutes les initiatives américaines fut certainement celle de l'Hôpital Americain de Paris (AHP) qui, dès la première semaine d'août, offrit de soigner les blessés français, à l'initiative de l'ambassadeur Myron T. Herrick et de son prédécesseur Robert Bacon, immédiatement soutenus par la Chambre de commerce américaine qui apporta une première contribution financière importante. Les autorités françaises offrirent le Lycée Pasteur à Neuilly où les travaux n'étaient pas terminés et qui pourrait accueillir 1 000 lits.

Ce qui est spectaculaire, c'est la rapidité des décisions de la communauté américaine et de ses organisations : l'aménagement intérieur du Lycée fut terminé en quelques semaines avec l'aide de volontaires américains et The American Ambulance recueillait les premiers blessés français début septembre, lors de la Bataille de la Marne. Ils y étaient soignés par les premiers chirurgiens et infirmières américains volontaires qui, envoyés par les meilleures facultés de médecine américaines, allaient s'y succéder pendant toute la période où les États-Unis seraient encore neutres.

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