Abstract

Résumé:

En comparaison d'autres axes identitaires, le vieillissement des acteurs a reçu peu d'attention de la part des chercheurs en cinéma. Et pour des spécialistes travaillant sur le vieillissement des stars, le cinéma d'action semble être le dernier endroit vers lequel se tourner pour avoir un aperçu de la question. Cependant, la résurrection récente des franchises d'action des années quatrevingts mettant en avant l'original, et maintenant des stars masculines âgées, révèle de discordantes contradictions dans le discours sur le vieillissement des acteurs. Sylvester Stallone et ses collègues d'action constituent des exemples éloquents d'un « vieillissement réussi », mais qui sont également vulnérables aux plaintes fondées sur l'âge d'une vieille génération qui accapare les ressources aux dépens des jeunes. La lecture de ce cycle de films d'actions en parallèle du cinéma de la récession mondiale et du retour de Gordon Gekko montre la façon dont les représentations de la crise renforcent un discours d'injustice générationnel. Le présent article soutient la thèse selon laquelle les efforts visant à gérer le retour anachronique de l'icône des années quatrevingts expose de manière fructueuse les limites des paradigmes du vieillissement et les exigences paradoxales faites au sujet des hommes âgés en vue d'accepter et de refuser à la fois le passage du temps.

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