Abstract

Abstract:

On at least eighty-seven occasions between 1789 and 1901, Canadian state authorities set aside days so that their populations could thank God for blessings or implore divine intervention and assistance in periods of crisis. By Confederation, every Canadian colony and province had developed a tradition of marking exceptional occasions with days of fasting and thanksgiving. After 1867, the provincial governments, and then the dominion government, regularly called thanksgiving days for good harvests. Improvements in communication following the 1880s made the first genuinely empire-wide days of prayer possible. This article considers why days of fasting, humiliation, and thanksgiving were such an enduring aspect of nineteenth-century Anglo-Canadian life. Special acts of worship changed their character and purpose over the course of the century, but they survived because Protestant churchmen and civil officials continued to value their community-building potential. The doctrine of "national providentialism"–the idea that nations and peoples were rewarded or punished as a collective for their piety and sinfulness–nourished a range of community identifications in pre- and post-Confederation Canada. On the one hand, the article explores the varied senses of community that were stimulated by imperial, dominion, provincial, and regional holy days; on the other hand, it shows how these occasions could expose fault lines in Canadian society.

Résumé:

En quatre-vingt-sept occasions au moins, entre 1789 et 1901, les autorités gouvernementales canadiennes ont accordé à la population des journées pour remercier Dieu de ses bontés ou implorer l'intervention divine en période de crise.Àl'avènement de la Confédération, chaque colonie et chaque province canadiennes s'étaient approprié la tradition consistantà souligner les occasions exceptionnelles par des jours de jeûne et d'action de grâces. Après 1867, les gouvernements provinciaux, puis celui du dominion ont régulièrement décrété des jours d'action de grâces pour les bonnes récoltes. Après les années 1880, l'amélioration des communications a rendu possible l'organisation de jours de prière à l'échelle de l'Empire. Cet article s'intéresse aux raisons pour lesquelles les jours de jeûne, d'humiliation et d'action de grâces ont marqué aussi durablement la vie des Anglo-Canadiens du XIXe siècle. La forme particulière des célébrations a changé de nature et d'objet au cours du siècle, mais celles-ci ont survécu parce que les membres du clergé protestant et les officiers civils n'ont jamais cessé de valoriser leur potentiel de renforcement des liens communautaires. La doctrine du « providentialisme national »–cette idée que les nations et les peuples sont récompensés ou punis collectivement de leur piété et de leurs péchés–a alimenté une variété de sentiments d'identification communautaire dans le Canada de l'avant et de l'après-Confédération. L'article explore, d'une part, les divers sentiments d'appartenance qui ont été stimulés par les jours saints déterminés au niveau de l'Empire du dominion, des provinces et des régions ; il montre, d'autre part, comment ces occasions pouvaient exposer les lignes de faille de la société canadienne.

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