Abstract

Abstract:

From 2008 to 2015, the Truth and Reconciliation Commission of Canada (trc) pursued a monumental public history project aimed at bringing widespread attention to Indian residential schools. This project resulted in the publication of the commission's six-volume final report that included nearly 2,000 pages on the history of residential schooling in Canada. Although required reading for anyone interested in this history, the trc report itself offers no indication of the methodology used in its composition. This article addresses this omission by drawing on an analysis of publicly available sources, along with the author's experience researching and writing for the trc. While admitting that the commission's primary functions lay elsewhere, the article proposes three main critiques of its historical research. First, it suggests the necessity of recognizing the trc's origins in litigation and the constraints this placed on the story it could tell. Second, the article points to major methodological issues concerning the collection of archival documents and survivor statements and how these informed the content of the commission's historical report. Third, it highlights the trc's inability to account for experience in any space other than the whole of that occupied by contemporaneous Canada.

Résumé:

De 2008 à 2015, la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) aréalisé un monumental projet d'histoire collective visant à faire connaitre au grand public la question des pensionnats indiens. Le résultat de ce projet est la publication d'un rapport final en six volumes, comptant près de 2 000 pages, sur l'histoire de ces pensionnats. Lecture obligatoire pour toute personne qui s'intéresse à ce volet de l'histoire canadienne, le rapport omet toutefois d'expliquer la méthodologie employée pour sa préparation. Le présent article cherche à réparer cette omission, à partir d'une analyse des sources disponibles publiquement et de l'expérience de l'auteurà titre de chercheur et de rédacteur pour la CVR. Tout en reconnaissant que la recherche historique n'était pas la finalité de la Commission, l'auteur formule trois grandes critiques concernant les travaux qui fondent son rapport. Premièrement, il pose la nécessité de reconnaitre que la CVR est née d'un litige, et que cela impose des contraintes au récit qu'elle pouvait faire de l'histoire. Deuxièmement, il relève de graves problèmes méthodologiques concernant la collecte des documents d'archives et des déclarations de survivants, et montre leur influence sur le contenu historique du rapport. Troisièmement, il souligne l'incapacité de la CVR à rendre compte de l'expérience vécue dans tout espace qui ne correspond pas à l'ensemble du territoire occupé par le Canada contemporain.

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