Abstract

Today’s Russian society is shaken by multiple controversies related to the interpretation of various historical events. The war of 1941–45 and the period 1917–20 attract even more attention, in a way, than current issues. This phenomenon varies on different geographic scales. The construction and the defence of the memory of the anti-Bolshevik government in Samara during the Russian Civil War, allied with the Czechoslovak Legions, casts light on this collective process of commemorating the past on a regional level. Our analysis underscores the fact that Russian society has not yet managed to build a post-Soviet commemorative language; events from a century ago are therefore interpreted through stereotypes forged by the Soviet view of the Second World War.

Abstract:

La société russe est aujourd’hui agitée par de multiples controverses liées à l’inter-prétation de différents événements historiques. La guerre de 1941–1945 et la période 1917–1920 suscitent même, en un sens, plus d’attention que les questions d’actualité. Ce phénomène se décline à différentes échelles géographiques. La construction et la défense de la mémoire du gouvernement antibolchevique de Samara pendant la guerre civile, allié aux légions tchécoslovaques, éclaire ce processus de commémoration collective du passé à l’échelle d’une région. L’analyse souligne que la société russe n’est pas encore parvenue à construire un langage commémoratif postsoviétique ; des événements vieux d’un siècle sont ainsi interprétés à travers des stéréotypes forgés par le discours soviétique sur la Seconde Guerre mondiale.

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