Abstract

The historical value of the Soviet architectural and monumental heritage is sometimes questioned or even denied. Yet in other cases, it is actually promoted. This varying degree of interest and these multiple discourses, exacerbated since the mid-2000s, primarily illustrate the diversity of memories of the Soviet period and the dissonance of this heritage. Using case studies in Moscow and Yekaterinburg, this paper highlights plural reinvestments of the Soviet architectural heritage. Thus, the redistribution in urban areas of tangible signs of the grandeur of the Stalinist past, ranging from restoring monuments to rebuilding them, as well as the destruction of buildings or citizens’ movements to preserve avant-garde heritage, are analysed in order to shed light on the political and social uses of the past in contemporary Russia.

Abstract:

La valeur patrimoniale de l’héritage architectural et monumental soviétique est parfois remise en question, voire niée ; mais il arrive aussi qu’elle soit, au contraire, mise en valeur. Cet intérêt variable et ces discours multiples, exacerbés depuis le milieu des années 2000, témoignent avant tout de la diversité de mémoires de la période soviétique et de la dissonance de ce patrimoine. À partir d’études de cas à Moscou et à Ekaterinbourg, cet article met en évidence les réinvestissements pluriels du patrimoine architectural soviétique. Ainsi, le redéploiement dans l’espace urbain de traces matérielles évoquant la grandeur du passé stalinien, allant de la restauration à la reconstruction de monuments, tout autant que la destruction de bâtiments ou encore les mobilisations citoyennes en faveur du patrimoine d’avant-garde, sont analysés pour éclairer les usages politiques et sociaux du passé dans la Russie contemporaine.

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