Abstract

We argue that Canadian immigration law, policy, and practice have historically excluded, race and disability, on a number of grounds, and that there is a common link between them, which is the perception of immigrants’ inability to adapt and integrate into a Canadian identity. The paper conducts a historical analysis of the Canadian immigration framework situated at the intersection of identities based on race and disability, which we link through Critical Race Theory analysis; and class, which is shown through the “excessive demand” standard, the origins of which we trace in relation to the commodification of immigrants based on their economic value. This paper shows how the marking of immigrant ethnic groups as medically inadmissible—currently by imposing an “excessive demand” test on health care or social services as a class-based admission criterion— both has historical grounding in turn of the century exclusionary logic of racism and ableism, and defies equality standards in the Canadian Charter of Rights and Freedoms. When we apply “interest convergence,” we see how the limits to Canadian generosity or liberal tolerance are implied in current immigration restrictions. This application shows that even reforms that have now distanced immigration law from having prohibited classes and therefore do not explicitly mention race, disability or disease have only benefited disabled racialized immigrants when those reforms also aligned with the economic interests of the state. We draw upon historical exclusionary laws based on race and disability, that defined race as a disability, and more recent case law based on disability and class, regarding the denial of immigration status to persons with disabilities unless families volunteered to cover costs of care and policies surrounding immigration inspection, to show a continuing pattern of systemic exclusion. According to this pattern, ethnic groups confronting Canadian borders were read alongside and through their diagnoses of disease and disability as undesirable and unassimilable. This now confronts those with disabilities who are considered economically undesirable. The current challenge is therefore to recognize these historical, ableist (discrimination against disability) patterns, and to create policies and laws that are not based on such exclusionary understandings of difference but that instead continue to transform our definition of citizenship and identity in equitable and inclusive ways.

Resumé:

Nous soutenons la thèse que les notions d’origine raciale et d’handicaps physiques et/ou mentaux ont été traditionnellement exclues de la législation et de la politique canadiennes sur l’immigration, ainsi que de leurs mises en pratique, et ce, à plusieurs niveaux ; le préjugé d’une incapacité des immigrés à pouvoir s’adapter et se munir de par eux-mêmes d’une identité canadienne lie chacun de ces domaines d’étude et de pratique. L’article propose une analyse historique centrée sur le cadre de travail de l’immigration canadienne, lequel se situe au carrefour d’identités fondées sur l’origine raciale et les handicaps, que nous pouvons rattacher à l’analyse de la Théorie critique raciale ; ainsi que de la classe [sociale], qui se définit par la mesure de « demande excessive », dont les origines renvoient à la notion de quantification marchande des immigrés en produit calculé à partir de leur valeur économique estimée. Cet article montre comment l’identification des groupes d’immigrés comme étant médicalement inadmissibles – en imposant actuellement un examen de « demande excessive » portant sur les soins de santé ou les services sociaux comme critères d’admission à base sociale – a, à la fois, un fondement historique remontant à la logique exclusive du racisme et du validisme du début du siècle, et, en même temps, défie les standards égalitaires de la Charte canadienne des droits et des libertés. Ce n’est que lorsque nous faisons appel à la notion d’« intérêt convergeant », que nous voyons combien les limites de la générosité canadienne ou de tolérance libérale sont insinuées dans les normes restrictives d’immigration actuelles. Cette mise en vigueur révèle que même les réformes qui ont désormais refoulé les lois d’immigration envers les classes interdites et qui donc ne mentionnent pas directement l’origine raciale, les handicaps ou les maladies ont seulement été bénéfiques pour les immigrés handicapés aux origines raciales retenues, alors que ces reformes s’alignaient sur les intérêts économiques de l’Etat. Nous avons recours aux lois d’exclusion historiques fondées sur l’origine raciale et le handicap, qui définissaient la race comme un handicap, et plus récemment des cas de jurisprudence fondés sur le handicap et la classe sociale, prenant en compte le refus du statut d’immigration aux personnes handicapées, à moins que les familles se portent bénévoles pour couvrir les frais de soins, ainsi que des procédures politiques pour l’inspection de l’immigration, afin de montrer l’existence d’une politique continue d’exclusion systématique. D’après ce modèle, les groupes ethniques arrivant aux frontières canadiennes étaient jugées selon les diagnostiques de maladies et de handicap comme étant indésirables ou inassimilables. Ce parti pris se heurte à ceux portant un handicap, lesquels sont considérés comme étant non-désirables au niveau économique. Le défi actuel est donc de reconnaître ces modèles historiques de validismes (discrimination contre les personnes handicapées), et de formuler des politiques et des lois qui ne sont pas fondées sur de tels critères de différenciation exclusives, mais qui, au lieu, continuent de transformer notre définition de citoyenneté et d’identité de manière à la fois juste et inclusive.

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