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  • Note de la Rédaction

Nouvelles orientations pour Labour/Le Travail

À mesure que Labour/Le Travail atteint quarante et un ans, il est prudent de dire que la revue arrive à un tournant important dans sa publication. Nous témoignons un nouveau développement dans l'histoire de Labour/Le Travail : une collaboration en matière de rédaction. Après un processus de recherche approfondie, le comité de rédaction a sélectionné un historien social (Joan Sangster) et un politologue (Charles Smith) pour collaborer en tant que corédacteurs en chef, un reflet du nouveau partenariat que Labour/Le Travail a forgé avec l'Association canadienne d'études du travail et du syndicalisme (acets), établi en 2013. Nous continuons sur notre lancée avec un grand respect pour les traditions de la revue, mais aussi une ouverture enthousiaste aux nouvelles orientations. Au cours des trois dernières années, la revue a été éditée par Sean Cadigan, puis Greg Kealey et Bryan Palmer. Nous les remercions vivement pour leur travail. Il est sûr de dire que la revue n'aurait pas la réputation nationale et internationale sans les efforts inlassables de Greg et Bryan et un engagement dévoué à élargir l'étude de l'histoire des classes ouvrières et de la politique du travail au cours des quatre dernières décennies. Pour honorer ces années de service, Greg et Bryan occupent des postes d'honneur en manchette et Greg continue d'avoir un lien important avec la revue en tant que trésorier du Comité canadien de l'histoire du travail (ccht). Nous tenons également à remercier Paul Lau et le sefpo pour leur soutien à la revue par des services de traduction. Paul prend sa retraite du syndicat mais il continuera à nous aider avec la traduction.

Le partenariat entre le ccht et l'acets présente des occasions de pousser l'examen du travail et des relations des classes dans des directions intéressantes. Nous croyons que notre expérience aidera à combler ces deux domaines, mais aussi à bâtir sur les succès auxquels les riches traditions de l'histoire et de l'économie politique de la classe ouvrière ont contribué à un examen rigoureux des mouvements sociaux et politiques progressifs au Canada et à l'étranger. À bien des égards, ce sont peut-être les meilleurs et les pires moments pour l'histoire de la classe ouvrière et les études du travail. Le climat économique et social n'est pas propice au travail organisé, et encore moins à la majorité des travailleurs non syndiqués au Canada et à travers le monde qui ont connu des années d'austérité, de précarité renforcée et d'un climat idéologique qui a sapé la notion des droits des travailleurs et du bien-être social limité. Parallèlement, il existe des signes dynamiques des travailleurs qui se mobilisent autour de nouvelles demandes, telles que des campagnes salariales, de nouveaux types d'organisation en dehors d'un mouvement syndical délocalisé, des mouvements plus radicaux fondés sur la résistance ouvrière, le féminisme et l'antiracisme et la résurgence d'un certain [End Page 11] intérêt dans les relations de classe et le capitalisme, pendant de nombreuses années, des sujets laissés de coté des priorités scolaires. Qu'est-ce qu'une revue consacrée aux études du travail au Canada offre en ce moment?

Notre réponse est la devise de Frederick Jameson : « toujours l'historicisation ». Nous croyons qu'il est essentiel d'historiciser le travail rémunéré ou non rémunéré dans toutes ses formulations, d'explorer l'expérience vécue de la vie ouvrière, de disséquer les relations changeantes entre le travail et le capital et de se connecter l'étude du travail sur d'autres structures sociales de l'inégalité et les mouvements émancipateurs qui remettent en question ces inégalités. Pour ce faire, nous pouvons tirer parti des points forts importants de Labour/Le Travail (l/lt), mais nous voulons également encourager de nouvelles expériences, pas seulement en présentation et en forme, mais en...

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