Abstract

ABSTRACT:

This article looks at the award-winning 2012 novel 419, by calgary-based author Will Ferguson, through the lens of fracking, understood as a trope for pressure that may destabilize received understandings, releasing new awareness, knowledge, and political action. I argue that 419 is an inquiry into the strain that increasing global connectivity and unfettered late capitalism exert on the modern concept of sovereignty and on contemporary notions of justice. I also suggest that Ferguson's use of the thriller genre introduces an innovative move by resisting both retributive and restorative justice resolutions. Furthermore, Ferguson's novel functions as a petrofiction by placing oil at the centre of the discussion about the intersection of sovereignty, justice, and ethics, while offering a scathing critique of how energy resources around the world are managed through the exercise of bio- and necro-power. The novel is thus firmly anchored in contemporary debates about bio- and necro-politics that revolve round Michel Foucault's unfinished project on governmentality. Consequently, my analysis draws on a variety of philosophical theories that reveal contesting understandings of sovereignty (Foucault, Montag, Mbembe, Banerjee) and humanity (Agamben, Butler) vis-à-vis the socio-cultural aspects of oil and energy both in Canada and in the world (Ghosh, Szeman, Gordon).

Résumé:

Cet article étudie le roman primé de l'auteur calgarien Will Ferguson, 419, paru en 2012. Il recourt pour ce faire à la « fracturation », celle-ci étant comprise comme une figure de la pression capable de déstabiliser les idées reçues et de susciter une prise de conscience, des connaissances et des actions politiques nouvelles. Je soutiens que 419 est une investigation de la tension exercée par la connectivité planétaire de plus en plus dense et le capitalisme tardif désentravé sur le concept moderne de souveraineté et la notion contemporaine de justice. J'estime que l'emploi du genre du suspense par Ferguson constitue une innovation, dans la mesure où le roman résiste ainsi aux solutions de la justice rétributive tout autant qu'à celles de la justice réparatrice. De plus, le roman de Ferguson se lit comme une pétrofiction, puisqu'il place le combustible au centre de la discussion sur le recoupement entre la souveraineté, la justice et l'éthique, tout en proposant une critique cinglante de la manière dont les ressources énergétiques de la planète sont gérées – par l'exercice du biopouvoir et du nécropouvoir. Le roman se trouve ainsi fermement ancré dans les débats contemporains sur la biopolitique et la nécropolitique liés au projet inachevé de Michel Foucault concernant la gouvernementalité. Mon analyse emprunte donc à diverses théories philosophiques qui révèlent des compréhensions concurrentes de la souveraineté (celles de Foucault, de Montag, de Mbembe, de Banerjee) et de l'humanité (celles d'Agamben, de Butler) au regard des aspects socioculturels du pétrole et de l'énergie, tant au Canada que dans le reste du monde (Ghosh, Szeman, Gordon).

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