Abstract

ABSTRACT:

In 2006, Dragon Hill Publishing released a book (the first of the series) titled How the Scots Created Canada. Since then, it has released six additional books detailing how the groups they identify as Italian, French, English, Black, Chinese, and Polish have each "created" Canada. Dragon Hill claims that their aim "is to produce and market books to the popular adult and youth markets … that will help individuals improve their self-image and that will help increase understanding and tolerance among diverse individuals and cultures." In this article we examine how, rooted in the Canadian multicultural discourse, these "count me in" narratives of the featured ethnically and racially minoritized Canadians are presented as "add-ons" rather than integrated into the "Canadian narrative." We explore how attempts at inclusive education and the quest to dispel, for some ethnic groups, the perpetual foreigner trope re-inscribe an uncritical embrace of Western European narratives based on discourses of whiteness, individualism, and conquest. Employing critical theories relating to decolonization, we highlight how the "counter-narratives" presented in the series serve to accommodate and simultaneously become complicit in "creating" problematic, incomplete, contradictory, and misrepresentative narratives of Canada and the featured minoritized groups.

Résumé:

En 2006, les éditions Dragon Hill publiaient How the Scots Created Canada. Depuis, la série s'est augmentée de six autres livres expliquant comment différents groupes, Italiens, français, anglais, noirs, Chinois et Polonais, ont « créé » le Canada. Selon l'éditeur, le but est de mettre sur le marché des livres populaires qui, destinés aux adultes et aux jeunes, permettront aux individus d'améliorer leur image d'eux-mêmes et d'augmenter la compréhension et la tolérance entre les personnes et les cultures. Dans cet article, je montre que ces récits d'inclusion des minorités ethniques et raciales, enracinés dans le discours multiculturel canadien, sont traités comme des « annexes » du récit national au lieu d'y être intégrés. J'étudie la manière dont les tentatives d'éducation solidaire et les efforts pour chasser, dans le cas de certains groupes ethniques, le trope de l'éternel étranger réitèrent en fait l'acceptation sans réserves des récits ouest-européens fondés sur les discours de l'appartenance à la race blanche, de l'individualisme et de la conquête. Empruntant aux théories critiques de la décolonisation, je montre que les « contrerécits » publiés dans cette série servent à recevoir des récits problématiques, incomplets et contradictoires offrant des représentations erronées du Canada et des minorités mises en vedette, et que, ce faisant, ils deviennent complices de la « création » de tels récits.

pdf

Share