Abstract

Depuis l’aube de l’Histoire, le peuple juif s’est trouvé naturellement et intimement associé à l’aire méditerranéenne. Né sur la rive orientale de cette mer, sa vie, ses mœurs, ses mmythes et ses symboles se sont constitués entre le désert et la mer, dans la lumière crue du soleil méditerranéen. Sa dispersion, après la perte de son indépendance, s’est faite sur les bords septentrional et méridional de cette même mer avant que le Nouveau Monde ne s’ouvre devant les vagues d’immigrants.

On aurait pu s’attendre à ce que le retour des Juifs dans le pays de leurs ancêtres, sous l’impulsion du mouvement sioniste, se fasse sous le signe du Lieu où leur imaginaire collectif, leur culture et leur sensibilité se sont cristallisés.

Or les promoteurs et les premiers réalisateurs de l’idéal sioniste, nés et élevés sur les bords de la Vistule, de la Volga et du Danube, n’ont pas su s’adapter, encore moins se fondre dans l’environnement moyen-oriental. D’où cette identité culturelle en ‘porte-à-faux’ de l’Israélien vivant en Orient et se percevant comme occidental. Le décalage entre le contexte réel et concret et le bagage imaginaire et culturel de la population achkenaze d’Isrël fait problème aux plans socio-culturel, littéraire, et même politique.

Abstract:

The Jewish people has been closely attached to the Mediterranean region since the dawn of its history. It was born on the eastern shore of the Mediterranean sea, and its way of life and customs, its myths and symbols, were shaped between the desert and the sea, in the harsh light of the Mediterranean sun. After losing its independence, the people was scattered to the northern and southern shores of the same sea, before the New World was opened up to mass immigration.

One might have expected the return of the Jews to their ancestral land in consequene of the Zionist movement to have been dominated by the place where their collective personality, their sensbibility and their culture were forged. But those who promoted the Zionist ideal and broughti it to its first fruition, born and bred as they were on the banks of the Vistula, the Volga and the Danube, were unable to adapt to the Middle Eastern environment, let alone adopt it as their own. Hence the culutal dislocation of the Israeli, living in the East yet perceiving himself as belonging to the West. This discrepancy between the real, concrete Mediteranean context and their mental and cultural ‘baggage’ creates problems for the Ashkenazi population of Israel on the socio-cultural, literary, and even political plane.

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