Abstract

En se penchant sur les jeunes du Nord-Est de l'Ontario selon qu'ils appartiennent à la minorité ou à la majorité linguistique, cet article s'interroge sur trois thématiques interreliées : celle de la perception de la compétence linguistique, celle de l'usage de la langue en fonction des interlocuteurs et celle des représentations culturelles. Après avoir décrit une série d'analyses quantitatives, il conclut : 1) que francophones et anglophones tendent à porter un jugement favorable sur leur aptitude à parler leur propre langue, mais que les francophones se font un peu plus critiques que les anglophones ; 2) que le jeune francophone, en s'éloignant de la sphère familiale, réduit son recours à sa langue maternelle ; 3) que les francophones s'avèrent plus pessimistes à l'égard de la culture française que ne le sont même les anglophones.

By examining young students from Northeastern Ontario, depending on whether they belong to the linguistic minority or majority, the article covers three interrelated themes: perception of linguistic competency, usage of a language depending on the speaker, and cultural representations. After having described a series of quantitative analyses, the article concludes that: 1) francophones and anglophones tend to favourably assess their aptitude to speak their own language, but that francophones criticize themselves slightly more than anglophones; 2) young francophones, when moving away from the family circle, use their mother tongue less; 3) francophones are more pessimistic than anglophones when it comes to French culture.

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