Abstract

Résumé:

L’œuvre de Tocqueville confirme ce que dit Edward Said : la dimension du savoir, même perverti, est présente dans l’orientalisme, l’entreprise coloniale s’accompagnant du débat sur les différences et les similarités entre les peuples où elle cherche une justification. Le grand basculement de l’expansion européenne, du Nouveau monde américain vers l’ancien monde (l’Orient) s’accompagne de l’idée de la régénération de ce monde par l’Europe. L’étonnant est que la pensée de Tocqueville, élaborée dans ce contexte de l’orientalisme à la fois savant et colonisateur du XIXe siècle, ouvre la voie aujourd’hui à une utilisation féconde de son œuvre pour penser l’Inde, la Chine et le Japon dans leur rapport à la démocratie.

pdf

Share