Abstract

Résumé:

Mohamed Leftah s'est imposé dès son premier opus, Demoiselles de Numidie, paru en 1992, comme un grand auteur des lettres marocaines. Déjouant les canons littéraires, son œuvre, titre après titre, s'est également ingéniée à déjouer les normes de genres, et à contester le sacro-saint principe de virilité, la redjla, ayant cours dans les sociétés musulmanes, et notamment maghrébines. Le présent article souhaite avant tout esquisser une trajectoire, une dynamique de l'appréhension de la question du genre dans l'œuvre de Leftah à partir de l'œuvre-princeps, Demoiselles de Numidie, et de son ultime roman, Le Dernier combat du captain Ni'mat, qui nous semble proposer de nouvelles modalités relationnelles à partir de l'expérience homosexuelle, et permet à l'individu de s'affirmer en tant que tel en échappant à la loi du groupe.

Mohamen Leftah made a mark with his first work, Demoiselles de Numidie (The Ladies of Numidia), which appeared in 1992, leading critics to proclaim him a great author of Moroccan literature. Defying literary convention, each of his new titles has flouted gender norms while also challenging the sacrosanct principle of virility, or redjla, prevailing in Muslim societies, and notably in North Africa. This article intends to trace the trajectory of a palpable apprehension regarding the question of gender within Leftah's work, beginning with his initial opus, Demoiselles de Numidie, and continuing through to his final novel Le Dernier combat du captain Ni'mat (Captain Ni'mat's Last Battle), revealing what can be seen as the author's insight into how homosexual relationships might offer the individual a means of affirming himself while eluding certain community-defined laws.

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