Théâtre

THEATRE 93 Rounding out the year's drama publications are three issues of Theatrum with plays that in the past would probably not have found their way into print. Number 23 (April/May 1991, sl -11, $4.25) offers two brief scripts by 'new women playwrights' Deborah Porter (No More Medea) and Diane Cave (The Breakdown). The first features a parody of Meryl Streep in Sophie's Choice performed by Medea and the Virgin Mary, the second (a two-act play in three pages) the nightmare experience of a schizophrenic woman in an understaffed hospital ward. Deanne Taylor's Second Nature, A Hummer Opera (22, February/March 1991, 51-15, $4.25) is only the verbal text of the Hummer Sisters' video-musical-dance-performance art piece about life in the womb: part Pilgrims' Progress, part Colours in the Dark, part Look Who's Talking, with echoes of John Gray's Health: The Musical. Blake Brooker's multi-media The Land the Animals (24, June/JulyI August 1991, sl-11, $4.25), written for his One Yellow Rabbit Performance Theatre, is equally hard to see clearly on the page - another libretto without the score. What is dear is fascinating: a highly imagistic investigation into the suicide of a geologist in a frigid river by 'scientists from the future' yields insights into our alienation from nature. Or as one of the scientists himself puts it, 'An eco-examination from the point of view of all animals who live in the city. Comedy that's certified dark green.' Theatre BARBARA MC EWEN Chaque annee depuis quelque temps j'ai l'habitude de me repandre en lamentations sur la situation generale du theatre et des arts au Quebec, quitte a me rejouir par la suite de l'indeniable vitalite au plan de la productivite. Cette annee-ci ne fait pas exception ala regle, mais il faut ajouter qu'on vit en ce moment un malaise au theatre qui est plus prononce que par le passe. Y a-t-il reellement moins de dynamisme dans le domaine de la creation? Pour le chroniqueur qui essaie de rendre compte de l'activite et d'en tracer un portrait tout afait exact, quelques inconvenients s'ajoutent parfois ason travail: certains textes juges parmi les plus interessants ne lui parviennent pas atemps! Je pense surtout a celui de Gilbert Dupuis, Mon oncle Marcel qui vaque ... et a celui de Normand Chaurette, Les Reines. Quoi qu'il en soit, il y a toujours certaines initiatives aussi bien que certaines absences dans le domaine de !'edition theatrale qui surprennent. Lemeac publie avec Actes Sud le premier tome des reuvres theatrales de Michel Tremblay, reunissant en un volume dix pieces du cycle des Bellessceurs . On constate cette annee une proportion relativement elevee 94 LETTERS IN CANADA 1991 d'editions tardives. La creation de certaines de ces pieces remonte parfois aux annees soixante-dix, ou le plus souvent, au debut des annees quatrevingt . S'agit-il du pur hasard? Des considerations d'ordre strictement financier? Dans ce groupe se trouvent de courtes pieces de quelques auteurs chevronnes (comme Michel Garneau) mais aussi de dramaturges mains connus du grand public (tel Claire De). Besoin de mesurer le chemin parcouru? On ne peut que formuler des hypotheses. Pourtant, ii y a des voix auxquelles je suis sensible, voix qui sont absentes des editions tardives, absentes des reeditions et des nouveautes. Ce sont celles des feministes ou, si l'on prefere, de celles qui font du theatre au feminin. Simple question de mode? Ressac mediatique? La societe aurait-elle evolue au point ou elle peut se passer du mouvement? Meme en admettant que les voix aient change au cours des annees, tout comrne les femmes ont change de role dans }'institution theatrale, le phenomene ne s'explique pas aussi facilement. Le discours feministe nous manque, la parole feministe me manque. n s'agit de realisme, de realite, et de theatralite. Qui est-ce qui re-invente le feminisme au theatre? S'il n'y a pas de nouvelles voix/voies de la femme dans la dramaturgie - ii n'est pas question de se cantonner dans le theatre de l'intime - la femme reviendra-t...