Abstract

This article reassesses categories used in language revitalisation efforts and critiques some enumeration practices that language activists use to measure language endangerment and vitality. Drawing on ethnographic fieldwork in the Dene Tha settlement of Chateh in northwestern Alberta, Canada, I argue that the practices of speaker enumeration are often premised on idealised notions of who counts as an endangered language speaker. Standard methods for counting endangered language speakers fail to capture the heterogeneous linguistic practices of partially fluent "semi-speakers," who often constitute the majority of young speakers in endangered language communities. To correct this oversight, I propose shifting the discourse of language endangerment toward one of language vitality, enabling semi-speakers to be recognised and counted as rightful, valid speakers of endangered languages.

Résumé:

Cet article reconsidère les catégories qui sont utilisées dans les tentatives de revitalisation de langues et critique certaines pratiques d'énumération employées par des activistes pour mesurer la vitalité et la mise en danger d'une langue. Me basant sur un travail ethnographique auprès des Dene Tha dans la communauté de Chateh dans le nord-ouest de l'Alberta au Canada, je soutiens que ces pratiques d'énumération sont souvent fondées sur des notions idéalisées de « qui doit compter comme un locuteur de langue en voie de disparition ». Ces méthodes standard de comptage ne reconnaissent pas les pratiques linguistiques hétérogènes des « semi-locuteurs », qui parlent la langue partiellement et constituent souvent la majorité des jeunes orateurs des communautés linguistiques menacées. Pour corriger cet impair, je propose de modifier les discours élaborés en termes de « langue en danger » par celui de « vitalité d'une langue », permettant aux « semi-locuteurs » d'être reconnus et comptabilisés comme orateurs valables de ces « langues en voie de disparition ».

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