Abstract

Abstract:

This paper explores the rarely addressed subject of linguistic majority in the context of Canadian society, through a qualitative analysis of 20 semi-directed interviews with majority Anglophone participants. It was found that while participants acknowledged a certain form of privilege related to their majority status within Canadian society, it was also common for them to experience situations in which they felt overlooked, marginalized and even discriminated against. "Linguistic privilege" has not been the subject of more studies because it is often seen as a "default", taken-for-granted status in Canadian society. However, studying this form of privilege and its intersections with other dimensions of identity such as gender, class and race could lead to new insights on language, power and group identity. Moreover, studies on "the majority" are especially pertinent in a context where "silent majorities" are becoming increasingly vocal in stating their dissatisfaction and feelings of discrimination. This article can provide pathways to a better understanding of this emergent issue.

Résumé:

Le «privilège linguistique» est un concept peu exploité dans la littérature scientifique, puisqu'être anglophone en situation majoritaire constitue le statu quo de l'identité canadienne. Pourtant, l'étude de cette forme possible de privilège et de ses intersections avec d'autres catégories sociales telles que la classe, le genre et la race s'avère un terreau très fertile pour l'analyse des liens entre la langue, le pouvoir et l'identité de groupe. Cet article s'intéresse au sujet peu documenté de la majorité linguistique au Canada à l'aide d'une analyse qualitative de 20 entretiens semi-dirigés réalisés auprès d'individus anglophones en situation majoritaire. Nos résultats montrent que bien que les participants reconnaissaient leur statut privilégié au sein de la société canadienne, ces derniers pouvaient également vivre des situations dans lesquelles ils se sentaient invisibles et marginalisés, voire discriminés. De plus, les études «sur la majorité» sont particulièrement pertinentes dans le contexte sociopolitique actuel où les «majorités silencieuses» prennent parole pour dénoncer leur insatisfaction et leurs sentiments d'injustice.

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