Abstract

Abstract:

In this paper we provide a fresh perspective on how societies of ancient Lucania were structured, focusing especially on the role of high-ranking women. In particular, we explore the social implications of ritual banquet and sympotic practices that the Italic populations borrowed from the Greeks living in the coastal poleis, as demonstrated by the deposition of sympotic items in high-ranking burials as means of self-representation. Current literature on the Lucanian world asserts a clear-cut division of roles between male and female, men being the protagonists of social and political life, and women being confined within domestic boundaries. Our research addresses whether and to what extent this simplistic dichotomy is valid. Examining a group of sample tombs from a few cemetery sites reveals a far more nuanced and intricate picture. High-ranking female burials display grave goods that imply the practice of sacrifice-banquet, which also involved wine consumption. What does the presence of these objects in female tombs mean? Do they testify to women’s participation in convivial practices that, in the Greek world, were considered exclusively male? If so, what are the social implications? To address these questions, we look at the recurrence of sympotic objects and banquet tools in female burials; at the association of grave goods of different types within the same tomb; and finally, at the socio-economic role of the deceased.

Résumé:

Dans cet article, nous apportons une nouvelle perspective sur la façon dont la société de l’ancienne Lucanie était structurée, surtout en ce qui concerne le rôle des femmes de la classe dominante. Nous explorons en particulier les implications sociales du banquet rituel et des pratiques sympotiques que les populations italiques avaient empruntées aux Grecs vivant dans les poleis côtières, implications démontrées par le dépôt d’items sympotiques dans les tombes de personnes de haut rang, comme moyens d’autoreprésentation. La littérature actuelle sur le monde lucanien pose une claire division entre le rôle des hommes et celui des femmes: les hommes seraient les protagonistes de la vie sociale et politique, tandis que les femmes resteraient confinées à la sphère domestique. Notre recherche cherche à savoir si, et dans quelle mesure, cette dichotomie simpliste est valide. L’examen d’un groupe de sépultures choisies parmi quelques sites funéraires dresse un tableau beaucoup plus nuancé et complexe. Les tombes des femmes de haut rang montrent des biens funéraires impliquant la pratique de banquets sacrificiels dans lesquels il y a consommation de vin. Que signifie la présence de ces objets dans ces tombes féminines? Est-ce qu’ils attestent la participation des femmes à des pratiques conviviales qui, dans le monde grec, sont considérées strictement masculines? Si oui, quels en sont les implications sociales? Pour répondre à ces questions, nous considérons la récurrence des objets sympotiques et des outils de banquet dans les sépultures féminines, l’association de biens funéraires de différents types dans une même tombe et, finalement, le rôle socioéconomique du défunt.

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