Abstract

L’émergence de l’écriture migrante a mis en relief certaines interrogations identitaires menant à une redéfinition des rapports de l’individu à son pays d’origine et à son héritage culturel. Dans son récit L’Amour au temps des mimosas, Nadia Ghalem, écrivaine québécoise d’origine algérienne, apporte des éléments nouveaux à cette réflexion. À travers le thème du voyage, elle explore les rapports entre l’Orient et l’Occident, les frontières entre le moi et l’Autre, le rôle des femmes comme passeuses de frontières et les parallèles entre le voyage et l’écriture comme connaissance du monde. Le voyage en tant que mode de vie permet une remise en question des frontières géographiques, culturelles et temporelles pour mettre au jour la multiplicité du réel. Cette quête entraîne souvent le récit vers un humanisme réconciliateur tout en mettant en évidence une critique des inégalités entre les peuples du Sud et du Nord.

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