Abstract

This article analyzes two commentaries on the problem of inequality in American life: Edward Bellamy’s utopian novel Looking Backward: 2000–1887 (1888) and historian Tony Judt’s social scientific Ill Fares the Land (2010). Both texts address the causes and consequences of inequality in the distribution of income, but they also raise the larger problem of framing inequality in American political discourse. Drawing on a vast body of literature produced by social scientists and journalists in the wake of the 2008 crash and subsequent recession, the authors suggest that we may have exhausted the utility of economic regulation by nation states, and they advocate a move to a more global understanding of the origins of structural inequality and its remediation.

Résumé:

Cet article analyse deux commentaires sur le problème de l’inégalité aux États-Unis : le roman utopique d’Edward Bellamy, Looking Backward: 2000–1887 (1888; Cent ans après ou l’An 2000), et l’ouvrage socioscientifique de l’historien Tony Judt, Ill Fares the Land (2010; Contre le vide moral : Restaurons la social-démocratie). Les deux textes abordent les causes et les conséquences de la distribution inégale du revenu. Ils soulignent aussi le problème plus vaste de la définition de l’inégalité dans le discours politique étatsunien. S’appuyant sur le vaste corpus d’ouvrages produits par les sociologues et les journalistes dans la foulée de la crise de 2008 et de la récession subséquente, les auteurs de l’article émettent l’hypothèse que l’utilité de la règlementation économique par les États-nations est épuisée, et prônent une transition vers une approche mondialisée des origines de l’inégalité structurelle et de sa correction.

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