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  • La corrispondenza epistolare in Italia, vol. 1, Secoli XII-XV ed. by Miriam Davide, and: La corrispondenza epistolare in Italia, vol. 2, Forme, stili e funzioni della scrittura epistolare nelle cancellerie italiane (secoli V-XV) ed. by Stéphane Gioanni et Paolo Cammarosano
  • Maria Cristina Panzera
Miriam Davide (dir.)
La corrispondenza epistolare in Italia, vol. 1, Secoli XII-XV
Trieste/Rome, Centro europeo di ricerche medievali/École française de Rome, 2013, 195 p.
Stéphane Gioanni et Paolo Cammarosano (dir.)
La corrispondenza epistolare in Italia, vol. 2, Forme, stili e funzioni della scrittura epistolare nelle cancellerie italiane (secoli V-XV)
Trieste/Rome, Centro europeo di ricerche medievali/École française de Rome, 2013, 418 p.

Axés sur les formes et les fonctions des correspondances officielles qui émanent des chancelleries italiennes ou en lien avec celles-ci, ces deux recueils d’actes de colloque sont le fruit d’un programme de collaboration francoitalien (un troisième volume est annoncé sur la [End Page 478] lettre d’art). Ils contribuent au renouvellement des approches des sources épistolaires dans le sillon des recherches interdisciplinaires qui caractérisent ce domaine depuis les années 1980.

Réévaluer les correspondances épistolaires en tant que typologie de sources pour la recherche historique est l’objectif déclaré par Paolo Cammarosano dans l’introduction du premier volume. Celui-ci couvre la période du XIIe au XIVe siècle, qui a été choisie sur la base de trois critères : la fin de l’hégémonie ecclésiastique sur la production de l’écrit à caractère officiel, l’établissement de procédures régulières au sein des chancelleries et la généralisation des archives. Les cinq contributions, toutes en italien, donnent à voir de manière un peu incomplète la cohérence de ce projet, puisque la production non ecclésiastique a été traitée par quatre communications qui n’ont pas pu être publiées.

La conservation et l’archivage des sources épistolaires représentent le fil rouge de ce premier volume. Un lien étroit s’établit, en effet, entre les différentes formes de pouvoir et la gestion des écritures documentaires, comme le montre Armand Jamme dans son analyse des modalités de conservation des lettres officielles dans les territoires gouvernés par les légats pontificaux (de 1270 à l’époque du cardinal d’Albornoz). Les archives du Frioul sous le patriarcat d’Aquilée offrent un riche terrain d’enquête à Marialuisa Bottazzi et à Miriam Davide, respectivement pour les villes de Cividale et de Gemona; les deux dossiers comportent la transcription et la reproduction photographique d’un choix de lettres. L’approche traditionnelle qui consiste à retracer l’historique de la constitution des archives et de leur conservation, à étudier les informations contenues dans les lettres, à comprendre les mécanismes de production et d’échange de la part des agents des chancelleries, est complétée par une attention accrue aux aspects matériels et formels des sources épistolaires. Écrites sur papier, ces lettres qui émanent en grande partie de l’autorité des patriarches suivent le modèle et le protocole de la chancellerie pontificale. Les réseaux de correspondance montrent également la présence de secrétaires au service des familles nobles et la mise en place, au XIVe siècle, d’un service public pour les besoins en écriture des collectivités. Le corpus de Gemona inclut, outre les lettres des patriarches, un groupe de dépêches des capitaines militaires, des lettres ducales ainsi que des suppliques adressées aux gouvernants par des citoyens. Les méthodes élaborées au sein du Centro europeo di ricerche medievali (CERM) pour l’étude de ces archives du Frioul médiéval affichent un caractère exemplaire, notamment par le recours aux outils numériques. S’ouvrent alors des possibilités nouvelles pour la conservation et l’exploitation des sources épistolaires grâce aux programmes d’archivage informatique issus d’un travail de conceptualisation et de réflexion capable de prendre en compte les besoins spécifiques de cette recherche (Massimo Sbarbaro).

Dans le dernier article du recueil, Maria Grazia Nico Ottaviani passe rapidement en revue...

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