Abstract

This article examines medical discourse surrounding the first animal-to-human blood transfusion performed in 1667 by the French physician Jean-Baptiste Denis. During this period, new physiologies interacted with Galenic medicine in various social milieus that shaped discourse over the body. Although the practice of transfusion was based in contemporary theories of circulation, the therapeutic rationale for transfusion largely appealed to Galenic humouralism. This case reveals how social and intellectual contexts engendered an eclectic corporality, which integrated contemporary natural philosophy within a framework of medical Galenism. Medical discourse from this episode suggests a pluralistic conception of the body–a body that was broadly humoural but included accretions from new physiologies.

Cet article examine le discours médical entourant la première transfusion de sang d’animal à humain, réalisée par le médecin français Jean-Baptiste Denis en 1667. Pendant cette période, de nouvelles physiologies entrent en contact avec la médecine gallienne, par différents milieux sociaux qui informent le discours sur le corps. Bien que la pratique de la transfusion fût basée sur les théories contemporaines de la circulation, la théorie des humeurs de Galien était propre à être séduite par la pratique thérapeutique de la transfusion. Ce cas révèle la façon dont le contexte social et intellectuel engendra une corporalité éclectique, qui intégra la philosophie naturelle contemporaine dans le cadre de la médecine galénique. Le discours médical de cet épisode suggère un corps pluriel : un corps fait d’humeurs, mais incluant des accrétions venant de physiologies nouvelles.

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