Abstract

Le présent article analyse comment les technologies numériques sont alimentées et concernées par les oppressions systématiques et imbriquées du colonialisme, de la misogynie et du racisme, toutes des causes fondamentales de la crise des femmes et des jeunes filles autochtones disparues et assassinées au Canada. Les auteures examinent comment la technologie peut faciliter de multiples formes de violence contre les femmes—y compris le harcèlement et la violence dans les relations intimes, la traite des personnes, la pornographie et les images d’agression faite aux enfants, et la haine et le harcèlement en ligne—et font ressortir les cas où les femmes et les filles autochtones peuvent être particulièrement vulnérables. Les auteures explorent également certaines des complexités liées à l’utilisation de la technologie par la police à des fins d’enquête, touchant aux réseaux sociaux et à la technologie génétique. Sans tout attribuer à la technologie de façon simpliste, les auteures soutiennent que la technologie croise de nombreux facteurs du milieu historique et socioculturel complexe qui a fait éclore la crise nationale des femmes et des jeunes filles autochtones disparues et assassinées. L’article pose des questions connexes qui pourraient être prises en compte dans l’imminente enquête nationale.

Abstract:

This article considers how digital technologies are informed by, and implicated in, the systematic and interlocking oppressions of colonialism, misogyny, and racism, all of which have been identified as root causes of the missing and murdered Indigenous women crisis in Canada. The authors consider how technology can facilitate multiple forms of violence against women—including stalking and intimate partner violence, human trafficking, pornography and child abuse images, and online hate and harassment—and note instances where Indigenous women and girls may be particularly vulnerable. The authors also explore some of the complexities related to police use of technology for investigatory purposes, touching on police use of social media and DNA technology. Without simplistically blaming technology, the authors argue that technology interacts with multiple factors in the complex historical, socio-cultural environment that incubates the national crisis of missing and murdered Indigenous women and girls. The article concludes with related questions that may be considered at the impending national inquiry.

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