Abstract

Résumé:

La Première Continuation de Perceval contient, dans sa branche iii, le curieux récit de la guérison de Caradoc par l’attrait du corps ‘blanc et tendre’ de son amie Guinier. Le dispositif thérapeutique mis en place afin de débarrasser Caradoc d’un reptile qui s’est enroulé autour de son bras associe de manière explicite la chair de la jeune fille à la douceur du lait, d’autant que c’est vers son sein qu’elle attire l’animal venimeux. Nous tenterons de comprendre la logique de cette scène peu étudiée, contrairement aux autres épisodes du ‘Livre de Caradoc’. Notre lecture s’appuiera sur la version courte de la Continuation sans négliger pour autant les autres rédactions. Notre analyse cherche à montrer que ce récit contribue à établir une représentation très normative d’une relation amoureuse entièrement orientée vers la procréation. Tout en magnifiant le corps fécond de l’épouse, le ‘Livre de Caradoc’ affirme une maîtrise masculine sur la reproduction humaine.

pdf

Share