Abstract

In 1926, tennis champion Suzanne Lenglen (1899-1938) signed a contract with a manager to play exhibition matches, sparking heated debates about the question of professionalism, both within the press and in the Fédération française de tennis, which decided to exclude her. An analysis of her career before and after she turned professional shows that in her case, despite the tennis federation’s message of firmness, the conditions for playing under either status (professional or amateur) were not very different. In addition, Lenglen’s decision to go professional led the tennis federation to redefine what it meant to be a professional, distinguishing between instructors and ‘exhibition professionals’, in order to sideline the latter. Through this example, the definition of amateur or professional athletes appears to be more a power play in the hands of the federation than a category that corresponds to actual practices.

Abstract

En 1926, la championne de tennis Suzanne Lenglen (1899-1938) signe un contrat avec un manager pour jouer des matchs d’exhibition, provoquant des débats houleux sur la question du professionnalisme, dans la presse et au sein de la Fédération française de tennis qui décide de l’exclure. Une analyse de sa carrière avant et après son passage officiel au professionnalisme permet de montrer que dans son cas, malgré les discours de fermeté de la Fédération, les conditions de pratique des deux statuts ne sont pas si différentes. La décision de Suzanne Lenglen de passer professionnelle entraîne de plus une redéfinition du professionnalisme par la Fédération, qui distingue désormais les professeurs des « professionnels exhibition », afin de marginaliser ces derniers. À travers cet exemple, la définition de l’amateurisme et du professionnalisme apparaît davantage comme un enjeu de pouvoir aux mains de la Fédération que comme une catégorisation en accord avec les pratiques.

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