Abstract

Abstract:

The DR Congo embarked upon decentralization reforms in 2006 to improve governance and accountability, undermine predation, corruption, and personal rule, bring government closer to the people, and promote local development. As of 2014, despite some regional variations, Congolese decentralization had instead increased the degree to which the state extracts the resources and incomes of its citizens. It had also fostered provincial centralization at the expense of local governments, produced largely unaccountable provinces governing with little transparency, and unleashed self-serving provincial elites. After providing original empirical evidence for these claims, this article suggests that decentralization was thwarted by the failure of formal reforms to affect informal ruling institutions and by an erroneous diagnosis of Congo’s governance failures that singled out the abuse of elites without identifying the generalized nature of the instrumentalization of sovereignty by officeholders at all levels of the state. The article concludes by using Congo’s experience to illustrate important flaws in decentralization reforms in Africa.

Résumé:

La RD Congo a entrepris des réformes de décentralisation en 2006 pour améliorer la gouvernance et la responsabilisation, déstabiliser la prédation, la corruption et le pouvoir personnel, rapprocher le gouvernement du peuple, et promouvoir le développement local. Dès 2014, en dépit de certaines variations régionales, la décentralisation congolaise avait plutôt accru la mesure dans laquelle l’état prélève les ressources et les revenus de ses citoyens. Cette décentralisation avait également favorisé la centralisation provinciale au détriment des collectivités locales, produit des provinces très peu responsabilisées gouvernant avec peu de transparence, et avait déchaîné des élites provinciales principalement motivées par leur propre intérêt. Après avoir justifié ces revendications à l’appui de preuves empiriques originales, cet article suggère que la décentralisation a été entravée par les réformes formelles qui n’ont pas réussi à influencer les institutions dirigeantes informelles et par un diagnostic erroné des échecs de la gouvernance du Congo qui a distingué l’abus des élites sans identifier la nature généralisée de l’instrumentalisation de la souveraineté par les fonctionnaires à tous les niveaux de l’Etat. L’article conclut en utilisant l’expérience du Congo pour illustrer les failles importantes dans les réformes de décentralisation en Afrique.

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