Abstract

In August 2013, the Government of the Parti Québécois first introduced the idea for a Quebec Charter of Values. This led to a stiff debate during which anti-immigration and anti-Islam sentiments were expressed by government officials, newspaper columnists and other well-known public figures. These opinions were in turn appropriated and disseminated by a number of citizens throughout social medias. In some regards, these attitudes and opinions are akin to those of extreme right movements and parties in Europe and the United States. In this article, we ask whether we are witnessing the rise of an extreme right in Quebec, a political stance so far estranged to this society. We start with a conceptual discussion of the notion of extreme right and then proceed to analyze the arguments put forward to support the Charter of Values. We conclude that even though the debates do reveal the “radicalization” of certain segments of public opinion toward the right, it is not possible to categorize this shift as the blooming of an “extreme right” in the full sense of the term.

En août 2013, le gouvernement du Parti Québécois lance pour la première fois l’idée d’une “Charte des valeurs québécoises”. Dans les mois suivants, le projet va générer d’intenses débats durant lesquels de nombreuses personnalités (politiciens, éditorialistes, chroniqueurs, comédiens, etc.) revendiqueront publiquement des postures anti-immigration et anti-islam. Ces prises de position seront ensuite appropriées et largement relayées par divers groupes de citoyens sur les réseaux sociaux, dont Facebook. Dans la mesure où ces discours s’apparentent à ceux de mouvements ou partis politiques qui, en Europe, sont associés à l’extrême droite, cet article demande si les débats autour de la Charte sont révélateurs de l’émergence d’une extrême droite québécoise. Il débute par une discussion conceptuelle autour de la notion d’extrême droite, puis entreprend d’analyser les arguments avancés par les partisans de la Charte pour soutenir le projet. Si nos observations permettent d’établir la « radicalisation » effective de certains segments de l’opinion publique vers la droite, ce glissement ne peut être catégorisé comme étant révélateur d’une « extrême droite » dans le sens plein du terme.

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