Abstract

Partout en Amérique du Nord, les tribunaux de santé mentale (TSM) ont surgi afin d’adresser la criminalisation de personnes souffrant de maladies mentales. Malgré un nombre croissant d’études examinant les TSM, la recherche sur le rôle du sexe au sein des TSM demeure rare. Pour cette étude, des données secondaires ont été analysées afin d’examiner si la différence entre les sexes en ce qui concerne la santé mentale et la criminalité avait un effet sur l’admission et l’achèvement du programme. Ces données venaient de renvois de référence au TSM de la Nouvelle-Écosse (507 hommes, 243 femmes). Comme prévu, les taux d’admission et d’achèvement étaient semblables pour les hommes et les femmes. De plus hauts taux de psychose et de troubles de consommation de drogues ont été observés parmi les hommes, tandis que les femmes avaient un plus haut taux de troubles de l’humeur et de personnalité. Bien que les cas de psychose et de troubles de l’humeur avaient plus de chance d’être admis aux TSM et ceux avec des troubles de consommation de drogues et de personnalité avaient moins de chance d’être admis, il n’y avait pas de différence entre les sexes. Contre toutes attentes, les hommes avaient de plus hauts taux d’infractions avec violence répertoriées que les femmes. Par contre, cette différence n’était présente que pour ceux qui n’étaient pas admis aux TSM. Les résultats sont discutés en matière de contributions aux études liées aux rôles des sexes dans les TSM ainsi que des conséquences importantes pour la pratique et la recherche.

Abstract

Mental Health Courts (MHCs) have emerged across North America in an effort to address the criminalization of persons with mental illness. Despite a growing body of literature examining MHCs, research on the role of gender in MHCs remains scarce. For this study, secondary data were analysed to examine whether gender differences in mental illness and crime affected the likelihood of MHC admission and completion in referrals to the Nova Scotia MHC (507 men, 243 women). Consistent with predictions, MHC admission and completion rates were similar between men and women. Higher rates of psychotic and substance use disorders were observed among men, whereas women had higher rates of mood and personality disorders. Although cases with psychotic and mood disorders were more likely to be admitted to the MHC, and those with substance use and personality disorders were less likely to be admitted, these differences did not vary by gender. Contrary to prediction, men had higher rates of violent index offences than women; however, this difference was only present for those who were not admitted to the MHC. Findings are discussed in terms of contributions to the literature surrounding the role of gender in MHCs, as well as notable implications for MHC practices and research.

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