Abstract

Variously addressing the war on terror now waged in the “full-spectrum dominance” of network-centric battlespace, DeLillo’s most recent four novels (published immediately before and since the 9/11 attacks) work to produce stillness as opposed to seductive, terroristic speed—to detach identities from everyday practices of time and elaborate transformative experiences for the reader. Each novel constitutes a complex hetero-chronograph, a textual apparatus that not only measures time but also produces altered temporal forms that slow down and multiply felt times and durations. Redeploying Bakhtin’s notion of the text as an unrepeatable event co-produced by the author and reader, this article explores how De-Lillo’s texts enable the reader to become an actor, to produce and experience modes of resistance to the totalizing forces of terror by the realization of a network of virtual narrative associations among economic, political, aesthetic, and ethical vectors. Such relations are mapped on a Greimassian semiotic square of “terror-time.”

Abordant sous différents aspects la guerre contre le terrorisme, désormais rattachée à la « domination de l’ensemble du spectre » de l’espace-combat réseau-centrique, les quatre derniers romans de Don De-Lillo (parus juste avant et depuis les attentats du 11 septembre) s’efforcent de produire de l’immobilité, du désœuvrement face à la vitesse séduisante et terrifiante—de séparer l’identité individuelle des pratiques quotidiennes du temps, et de concevoir des expériences transformatrices pour le lecteur. Chaque roman constitue un hétéro-chronographe complexe, appareil textuel qui non seulement mesure le temps, mais le ralentit en le démultipliant. Empruntantà Bakhtine la notion de texte comme évènement coproduit par l’auteur et le lecteur, l’étude qui suit démontre comment ces romans permettent au lecteur de devenir acteur, de produire et de faire l’expérience de modes de résistance aux forces totalisantes de la terreur, en réalisant un réseau d’associations narratives virtuelles entre vecteurs économiques, politiques, esthétiques et éthiques. De telles relations sont reportées sur un carré sémiotique greimassien du « temps-terreur ».

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