Abstract

This essay examines the multifaceted self-representations of four Jewish-American jazz musicians—Artie Shaw, Benny Goodman, Mezz Mezzrow, and Max Kaminsky—whose lives and careers brought them into intimate contact with African American music and society. The language and imagery of their autobiographies suggest that their identities are far from fixed or static; that their focus on themselves as Jews—as “other”—is complemented or replaced by a more general self-identification as white, and then, to varying degrees, by a longing to be black or to experience immersion in African American culture. This process is facilitated by their experiences of city life (and in the case of Shaw and Kaminsky, of suburban life as well), and by their attraction to jazz music and the jazz nightlife—all of which exposes them to the racial, ethnic, and socio-economic diversity of American life.

Cette étude porte sur l’autoreprésentation multifacette de quatre musiciens de jazz juifs-étatsuniens (Artie Shaw, Benny Goodman, Mezz Mezzrow et Max Kaminsky), que la vie et leurs carrières ont mis en contact étroit avec la musique et la société africaine-étatsunienne. La langue et l’iconographie de leurs autobiographies suggèrent que leur identité était loin d’être figée ou statique, que leur focalisation sur eux-mêmes en tant que Juifs – en tant qu’« autres » – est complétée, voire remplacée, par une auto-identification plus générale en tant que Blancs puis, à différents degrés, par un désir d’être Noirs ou de vivre l’expérience d’une immersion dans la culture africaine-étatsunienne. Ce processus est accéléré par leur expérience de la vie urbaine (et dans le cas de Shaw et de Kaminsky, de la vie de banlieue également) et leur attirance pour le jazz, sa musique comme sa vie nocturne, qui les exposentà la diversité raciale, ethnique et socioéconomique de la vie aux États-Unis.

pdf

Share