Abstract

This article examines picturesque aesthetics in nineteenth-century American realism as an expression of unease about middle-class life and as a manifestation of liberal guilt. Previous scholarship on the picturesque in American literature sees it as the failure of middle-class writers to represent urban poverty. I demonstrate the historical association of the picturesque with the formation of the middle class and argue that, since the eighteenth century, picturesque aesthetics have played a significant role in discourse about class relations. Through a reading of William Dean Howells’s A Hazard of New Fortunes, I examine the picturesque as a means of addressing the ethical dilemmas of liberal humanists, whose compassion for the poor is undermined by a sense of its ineffectuality. Picturesque aesthetics are culturally significant today, suggesting a need to examine their social and ethical implications.

Cet article porte sur l’esthétique du pittoresque dans le réalisme américain du 19e siècle, le considérant comme l’expression d’un malaise à l’égard de la vie de la classe moyenne et une manifestation de culpabilité des esprits libéraux. Les travaux antérieurs sur le pittoresque dans la littérature des États-Unis le présentent comme l’échec des écrivains de la classe moyenne à représenter la pauvreté urbaine. Je préfère montrer l’association qui existe de longue date entre le pittoresque et la formation de la classe moyenne, de même que le rôle important joué, depuis le dixhuitième siècle, par l’esthétique du pittoresque dans le discours sur les relations de classes. Une relecture de A Hazard of New Fortunes, de William Dean Howells, me permet d’utiliser le pittoresque pour aborder les dilemmes éthiques des humanistes libéraux, dont la compassion pour les déshérités est minée par le sentiment de sa propre inefficacité. L’importance de l’esthétique du pittoresque dans la culture actuelle demande un examen de ses conséquences sociales et éthiques.

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