Abstract

Beginning in the nineteenth century, Anglo-Canadian colonial agents (residential school administrators and teachers, missionaries, and government officials) introduced a number of Western-style sporting activities among Indigenous peoples through athletic clubs, church gatherings, and school physical fitness programs. In keeping with a Victorian conception of leisure, these elites understood sports in moral terms, believing that they would support “civilizing projects” intended to remake Indigenous socio-cultural spaces into colonial ones. Indigenous communities, however, used these same sports organizations to challenge, resist, and even displace colonial agendas. Inspired by J.R. Miller’s treatment of Indigenous–non-Indigenous relations as a nuanced, multidirectional, often contradictory encounter, we argue that “Indian Sports Days” in coastal British Columbia from the 1910s–1940s were complex social spaces, reflective of both Indigenous and colonial perspectives.

Au début du dix-neuvième siècle, les agents de la colonisation anglo-canadiens (les administrateurs et enseignants des écoles résidentielles, les missionnaires et les fonctionnaires du gouvernement) présentèrent au peuple autochtone un nombre d’activités sportives de style occidental à travers des clubs d’athlétisme, des assemblées d’église et des programmes scolaires de culture physique. Conformément aux idées victoriennes sur le loisir, ces élites donnaient aux sports une valeur morale, croyant que les sports appuyaient leurs « projets civilisateurs » qui visaient la colonisation des espaces socio-culturels indigènes. Toutefois, les communautés autochtones se servaient de ces mêmes organisations sportives pour mettre au défi, voire même refuser d’obtempérer et même supplanter les programmes coloniaux. Prenant pour point de départ la vision de J.R. Miller que les traitements des relations indigènes-non-indigènes étaient des engagements nuancés, multidirectionnels et souvent contradictoires, nous soutenons que les « journées sportives Indiennes » sur les côtes de la Colombie-Britannique durant les années 1910–1940, étaient en fait des espaces sociaux complexes reflétant les deux perspectives indigène et coloniale.

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