Abstract

Cette brève contribution vise à replacer l’article de David Armitage et Jo Guldi dans un contexte historiographique élargi à l’histoire de la Chine, puisque Fernand Braudel prit garde dès l’origine de lier sa perspective de la longue durée à l’étude renouvelée des aires culturelles. En abordant les champs de l’histoire sociale et économique et, au-delà, des sciences sociales, les spécialistes de la Chine, en Europe comme aux États-Unis, déconstruisirent la trop longue durée de l’histoire chinoise en mettant en lumière son dynamisme, étouffé par ce qui n’était jusque-là qu’une « civilisation». Ce mouvement a favorisé une heureuse spécialisation qui peut aujourd’hui s’appuyer sur des big data, construites en particulier dans l’entourage immédiat des deux auteurs.

Abstract

This short contribution aims to place David Armitage and Jo Guldi’s article within a broader historiographical context, including that of Chinese history. From the outset, Fernand Braudel was careful to link his vision of the longue durée with the new “area studies” exploring international cultures. By studying social and economic history and more generally by using approaches drawn from the social sciences, European and American specialists of China have deconstructed the overly longue durée of Chinese history and shed light on its dynamism, previously hidden under the notion of a so-called “civilization.” This process facilitated a successful specialization, which can today be supported by the “big data” being compiled in circles close to the two authors.

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