Abstract

In Canada the twentieth century was marked by the making of a modern wilderness. In the first half of the last century, provincial government bureaucrats engineered the environment in response to market demand from urban middle-class men for a particular kind of encounter with the natural world. The article explores the emergence of this construction of the environment, arguing that it was modern in five respects: in what people sought from nature (a cure for the stresses of modern life); in the central actors involved (the mass market and the state); in the techniques used (rational planning and scientific management); in the sensibility that inspired and surrounded it (nostalgia and optimism); and in the conflicts that arose from it, ones that pitted three different environmental knowledges against each other. Over the twentieth century the situated and local knowledges of the countryside coexisted with and were challenged by the scientific environmentalism of government wildlife managers as well as the ideas about the natural world circulated by commodities purchased on the mass market. The tensions among these three kinds of knowledges were never entirely resolved. They continue to animate environmental politics into the twenty-first century.

Abstract

Au Canada, le XXe siècle fut marqué par la fabrication ďune grande nature moderne. Durant la première moitié du siècle, les fonctionnaires des gouvernements provinciaux redessinèrent ľenvironnement en vue de répondre à la demande ďun marché propre aux hommes issus de la bourgeoisie urbaine qui désiraient une forme particulière de contact avec le monde naturel Cet article se penche sur ľémergence de cette construction de ľenvironnement, en soutenant qu’elle était moderne sous cinq aspects: ce que les gens recherchaient dans la nature (un soulagement du stress de la vie moderne); les principaux acteurs en jeu (le marché de masse et ľÉtat); les techniques utilisées (la planification rationnelle et la gestion scientifique); la sensibilité qui ľinspirait et le soutenait (faite de nostalgie et ďoptimisme); et finalement les conflits qui en surgirent, conflits qui opposèrent trois différents savoirs écologiques les uns avec les autres. Au cours du XXe siècle, tout en étant remis en question par ľenvironnementalisme scientifique des gestionnaires gouvernementaux de la faune et par les idées concernant le monde naturel diffusées par les biens achetés sur le marché de masse, les savoirs incarnés et locaux de la campagne coexistaient avec ces deux autres formes de savoir. Les tensions entre ces trois sortes de savoir ne furent jamais complètement résolues, et elles continuent encore ďalimenter la politique environnementale au XXIe siècle.

pdf

Share