Abstract

This article studies the merchants who operated in the countryside of the Montreal region in the eighteenth century. These retailers furnished the peasantry with manufactured and exotic goods as well as raw materials. They were also engaged in the wheat trade, as this grain was their customers’ principal means of payment. In accepting delayed payment or in lending money outright, these merchants also become the peasants’ creditors. If this outline of the merchants’ activity is now familiar, certain aspects of their impact on the rural economy remain unclear. One of these is examined here: What were the consequences of their role as creditors? The weight of evidence favours reducing the importance that historians have ascribed to merchants as participants in the agrarian economy: on the one hand, merchants were not the peasants’ sole creditors; on the other, their position in the credit network reflected more their need to extend credit to peasant customers than any active role as lenders. The activity of these merchants seems to be limited essentially to the sphere of exchange.

Abstract

Cet article porte sur les marchands ruraux à l’œuvre dans les campagnes de la région montréalaise au XVIIIe siècle. Commerçants de détail, ceux-ci ravitaillent la paysannerie en produits manufacturés, en produits exotiques et en matières premières. Tous sont également engagés dans le commerce du blé, qui constitue le principal moyen de paiement des paysans. Par ailleurs, en accordant des délais de paiement ou en prêtant directement de l’argent, ces marchands deviennent créanciers du monde paysan. Si ces traits de leur activité sont maintenant bien connus, il subsiste encore des zones d’ombre quant à leurs répercussions sur l’économie rurale. Nous en examinons une, soit les pratiques de crédit et leurs conséquences. Cette démarche nous amène à relativiser l’importance du rôle des marchands dans l’économie agricole. D’une part, ils ne sont pas les seuls créanciers du monde paysan; d’autre part, leur position dans les réseaux de crédit découle davantage du fait qu’ils doivent consentir un crédit de consommation à leurs acheteurs que d’un rôle de prêteur actif. La place de ces marchands paraît donc restreinte essentiellement à la sphère de l’échange.

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