Abstract

During the interwar years, the rise of family experts saw the formation of a new ‘parenting partnership’ between mothers and childrearing advisers drawn from the ranks of medical professionals, psychologists, and social workers. Far from sharing their own authority with mothers, making parenting a more equitable shared experience, or elevating maternal authority over the traditional authority of the patriarch, the experts were determined to ‘manage’ and regulate women into their ideal of modern scientific motherhood. They believed that social disorder had opened a vacuum of authority in the nation’s homes that was manifesting itself in the decline of fatherhood, a process contributing to further disarray. Paradoxically, despite the predominance of men in the ranks of family experts and child welfare advocates, fathers were not encouraged to be active partners with their wives in raising their own children, a role coveted by the experts themselves. While they made a few listless attempts to advise fathers on fathering, there is little evidence in Canadian advisory sources of the period that they were also committed to defining ‘a new fatherhood.’ Yet their effect was precisely that, if almost entirely by default.

Abstract

Durant l’entre-deux guerres, l’émergence de théoriciens de la famille a été liée à la création d’un nouveau «partenariat du rôle parental» entre les mères et les conseillers en éducation des enfants tirés des rangs des professionnels de la santé, des psychologues et des travailleurs sociaux. Loin de partager leur propre autorité avec les mères — faisant ainsi de l’éducation des enfants une expérience commune plus équitable — ou d’élever l’autorité maternelle au-dessus de l’autorité traditionnelle du patriarche, les spécialistes étaient bien décidés à «gérer» et à assujettir les femmes à leur idéal de maternité scientifique. Ils croyaient que le désordre social avait mené à une annihilation de l’autorité dans les foyers de la nation, ce qui se traduisait par le déclin du rôle paternel, processus contribuant à accroître encore le désordre. Paradoxalement, malgré la prédominance d’hommes dans les rangs des spécialistes de la famille et des défenseurs de la protection de l’enfance, les pères n’étaient pas poussés à partager de façon active l’éducation des enfants avec leurs épouses, rôle que convoitaient les spécialistes euxmêmes. Tandis que ces derniers faisaient de maigres tentatives pour conseiller les pères sur leur rôle parental, peu d’éléments dans les documents canadiens de l’époque portant sur le sujet laissent croire que c’était leur intention de définir un «nouveau rôle paternel ». C’est pourtant exactement ce qu’ils firent, ne serait-ce que par omission.

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