Abstract

The article analyses Paul Ryan’s 2013 budget proposal in conjunction with Giorgio Agamben’s The Kingdom and the Glory (2011). Agamben contends that early Christian attempts to differentiate between “the being of God and his activity” continue to structure politics today. Drawing on Agamben’s reading of Thomas Aquinas, I demonstrate how the argument of Ryan’s budget is not only predicated on fiscal responsibility and a moral objection to “big government” but also on a politico-theological conviction that bureaucracies of men and women should not intervene in matters best left to a free market guided by divine providence.

Cet article analyse le budget républicain défendu aux États-Unis par Paul Ryan en 2013 en même temps que l’ouvrage de Giorgio Agamben, Le Règne et la gloire. Selon Agamben, les tentatives des premiers chrétiens de distinguer « l’être de Dieu de son activité » structurent encore la politique actuelle. En m’inspirant de la lecture de saint Thomas d’Aquin proposée par Agamben, je cherche à montrer que le raisonnement derrière le budget Ryan n’est pas seulement fondé sur un sentiment de responsabilité financière et une opposition morale à la puissance du gouvernement, mais aussi sur la conviction politico-théologique que les bureaucraties humaines ne devraient pas intervenir dans des questions qui trouvent leur solution dans un libre marché guidé par la providence divine.

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