Abstract

How have authors responded to 9/11? This article examines a variety of reactions in light of the need to construct a dominant narrative necessary to restore a sense of security and understanding. But no single work or group of works has so far managed to trump the tragedy, and a void remains. The phrase “white rain” expresses the blizzard of paper generated by authors attempting to make sense of the event. Authors as diverse as John Updike, Don DeLillo, Frédéric Beigbeder, Jonathan Safran Foer, and Thomas Pynchon are the focus of the analysis here, showing how newly opened textual spaces are filled with works alternating between history and fiction. Of particular importance is the role of film, the importance of fear, and the symbol of flags in evaluating the process of recovery. Of particular note is the unease that characterizes the reaction of writers to the challenge they face: how to unite 9/11 as it exists in our cultural imagination with the event itself. That is the new task of literature in the post-9/11 age which, ironically, seems to require conflict or catastrophe for its inspiration.

Comment lesécrivains ont-ils réagi auxé vénements du 11 septembre? Cet article examine diverses réactions à la lumière d’un besoin, celui de construire le récit dominant nécessaireà la restauration d’un sentiment de sécurité et de compréhension. Mais aucune œuvre ou aucun groupe d’œuvres n’a réussi, à ce jour, à trouver la clé de cette tragédie, et un vide demeure. En anglais, le syntagme « pluie blanche » fait référence à l’avalanche de papier produite par ces auteurs qui tentent de donner un sens aux événements de 2001. Des écrivains aussi différents que John Up-dike, Don DeLillo, Frédéric Beigbeder, Jonathan Safran Foer et Thomas Pynchon sont au centre de l’analyse et illustrent la manière dont les espaces textuels récemment ouverts se remplissent d’œuvres qui alternent entre l’histoire et la fiction. Le rôle du film, la prédominance de la peur et le symbolisme des drapeaux revêtent une importance particulière dans l’évaluation du processus de guérison. On remarquera spécialement le malaise qui caractérise la réaction des écrivains devant le défi qu’ils affrontent, et qui consiste à unifier le 11 septembre tel qu’il existe dans notre imaginaire culturel et l’événement lui-même. C’est la nouvelle tâche de la littérature dans l’après-11 septembre, une époque qui, ironiquement, semble avoir besoin de conflits ou de catastrophes pour éveiller son inspiration.

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