Abstract

This paper investigates the notion of “efficiency” and financial and management indicators to assess the success or failures of Social Security offices and their staff during the heyday of the Welfare State, from 1945 to the 1980s. In this context, local Social Security offices had to register new beneficiaries, implement a certain degree of social justice through revenue redistribution, while also maintaining a financial balance between contributions and expenses. Based mainly on an analysis of first-hand accounts from a cohort of former Social Security employees, this research paper aims to cast light on the obstacles that these institutions faced, as well as their assets, in completing their mission. Social Security staff played a decisive role in many respects. They were able to overcome structurally limited productivity thanks to substantial dedication to their tasks. In particular, they successfully gave social benefit programmes a “human face”, at least until financial imbalances forced these offices to cut back on overheads.

Abstract

Cet article interroge la notion d’ « efficacité » et les indicateurs financiers et gestionnaires destinés à évaluer la réussite ou les échecs des caisses de Sécurité sociale et de leur personnel durant la phase d’essor de l’État-providence, de 1945 aux années 1980. Ces organismes locaux doivent, dans ce cadre, à la fois enregistrer de nouveaux assurés, mettre en œuvre une certaine justice sociale par la redistribution, mais aussi maintenir un équilibre financier entre recettes-cotisations et dépenses. En se fondant principalement sur l’analyse de témoignages d’une cohorte d’anciens agents de la Sécurité sociale, cette recherche vise à mettre au jour les obstacles mais aussi les atouts dont leurs institutions ont pu disposer pour mener à bien leurs missions. Ce personnel joue en effet un rôle déterminant à plusieurs titres. Il parvient à pallier, au prix d’un investissement important, une productivité structurellement limitée. Il réussit surtout à donner à la protection sociale un « visage humain », tout au moins jusqu’à ce que les caisses soient contraintes, dans un contexte de déséquilibre financier, de réduire leurs coûts de gestion et de fonctionnement.

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